Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé hier, que la mesure relative au paiement par chèque pour les transactions commerciales d'un montant supérieur à 500 000 DA a été seulement « reportée et non pas abandonnée par le gouvernement», décision intervenue sur orientation «du président de la République afin de mieux préparer l'application de cette opération». En marge d'un Colloque international sur l'économie informelle, Mustapha Benbada, est revenu sur le retard pris quant à l'application du texte devant définir le seuil applicable aux opérations de paiements devant être effectués par les moyens de paiement à travers les circuits bancaires et financiers. «Nous n'avons pas abandonné cette mesure. Nous avons juste décidé de différer son application pour mieux préparer le terrain», a indiqué le premier responsable du secteur. Dans le même sillage, il a mis en exergue l'importance d'avoir un système financier «prêt à prendre en charge les retombées de l'application d'une telle décision. Il ne faut pas donner des solutions conjoncturelles à des problèmes structurels». Toutefois le ministre a reconnu que «l'ajournement d'une telle mesure donne des signaux négatifs et peut même favoriser le secteur informel», en précisant que si l'entrée en vigueur de cette mesure introduite début 2011 est retardée, « son application à l'avenir est indispensable». En ce sens, un débat a été engagé avec «plusieurs associations patronales sur l'introduction des moyens de paiement scripturaux». M. Benbada a souligné la nécessité de «bien comprendre la situation sur le terrain pour mieux réussir l'opération» de paiement à travers les circuits bancaires et financiers. Il a estimé que la moyenne des transactions commerciales en Algérie est supérieure au montant fixé, à savoir, 500 000 DA. Notons que le décret exécutif fixant le seuil applicable aux opérations de paiements devant être effectués par les moyens de paiement à travers les circuits bancaires et financiers, publié au journal officiel n°43 devait entrer en vigueur le 31 mars 2011. Le texte souligne que tout paiement qui excède la somme de 500 000 DA, doit être effectué par les moyens de paiement suivants : chèque, virement, carte de paiement, prélèvement, lettre de change, billet à ordre et tout autre moyen de paiement scriptural.