L'ambassade du Japon a accordé un don d'un montant de 79 976 euros au profit de l'association algérienne Mains des femmes afin de financer le projet d'aménagement du centre de formation situé à Saoula. Pour ce faire, un contrat a été signé jeudi dernier au niveau de l'ambassade à Alger. Il s'agit d'équiper trois ateliers de pâtisserie, couture et esthétique. Ces trois spécialités, a estimé l'ambassadeur japonais Tsukasa Kawada, ont des possibilités de se développer davantage en Algérie où le niveau de vie s'améliore rapidement. Insistant sur l'importance des ressources humaines pour le développement en donnant l'exemple de son pays, Tsukasa Kawada a indiqué que ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du programme de l'ambassade «aide sous forme de dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine», consiste à assister les efforts déployés par le gouvernement algérien et la commune de Saoula pour former les femmes qui sont prêtes à participer dans la vie sociale et professionnelle. Eventuels projets de coopération économique algéro-japonaise Tsukasa Kawada a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux pays sont insuffisants. Les importations de l'Algérie en provenance du Japon, souligne-t-il, sont estimés à environ 600 millions d'euros tandis que ses exportations vers le Japon représentent 200 millions d'euros. «Le Japon importe principalement le gaz et le pétrole et exporte les voitures», a-t-il soutenu tout en soulignant l'importance de diversifier ces marchandises et augmenter leur volume. Si l'ambassadeur a estimé que c'est un peu tôt de s'investir dans l'industrie automobile en Algérie, il a cependant cité la possibilité d'investir dans le domaine de l'électroménager puisque la demande algérienne pour ces produits est considérable. Par ailleurs, il a évoqué d'éventuels investissements japonais en Algérie suite aux rencontres avec des entrepreneurs algériens activant notamment dans l'agroalimentaire et le plastique. Pour ce qui est des énergies renouvelables, il a mis la lumière sur un projet qui vise le futur entre l'Agence internationale du Japon pour la coopération économique et sociale (Jaica) et l'université japonaise de technologie et de science. Il s'agit d'extraire la matière première pour la fabrication des panneaux solaires. Ce projet, a-t-il dit, «pourrait être un exemple de coopération entre le Japon et l'Algérie puisque cette dernière détient des quantités importantes de sable». Autre projet, celui de coopérer avec le Centre algérien des recherche appliquées en génie parasismique pour développer la technologie antisismique, les discussions étant en cours avec le ministère de l'Habitat.