Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a qualifié la hausse des prix vertigineuse de la pomme de terre de «crise conjoncturelle » devant s'estomper prochainement. Le prix de ce produit à forte consommation, ayant atteint prix allant jusqu'à 160 DA dans certaines régions du pays, devra regagner sa tarification habituelle, entre 50 à 60 DA, d'ici la fin du mois en cours. M. Benbada, a affirmé que l'approvisionnement régulier du marché avec «de nouvelles récoltes fera estomper prochainement» la crise en avançant qu'une baisse des prix se fera sentir dès la fin du mois d'avril. «Les prévisions tablent sur des prix variant entre 60 à 80 DA dès la fin avril courant, 50 à 60 DA en mai et moins de 40 DA à partir de juin à l'entame de la pleine saison.» Les déclarations du premier responsable du secteur devraient mettre en confiance les consommateurs, notamment les petites bourses. Lesquelles ont dû se passer de la pomme de terre depuis le début de la crise, en février dernier. Une crise que beaucoup avaient fait endosser aux fortes intempéries ayant ravagé les récoltes agricoles dans de nombreuses régions en Algérie. En ce sens, le ministre a rappelé que les intempéries de février dernier ont provoqué «un décalage du cycle biologique affectant en particulier la pomme de terre ; sachant que la récolte des primeurs vient à peine de démarrer alors qu'elle était attendue fin février à début mars derniers». D'ailleurs, l'orateur a mis en exergue les fonds consacrés par l'Etat au soutien des produits de forte consommation, «tant alimentaires qu'énergétiques auxquels une enveloppe de près de 300 milliards de dinars est consacrée». Protection du consommateur… Mustapha Benbada est revenu sur le volet de la protection du consommateur, lequel vient d'être consolidé par de nouveaux textes spécifiques aux additifs alimentaires. Le nouveau code alimentaire, comportant pas moins de 25 articles et 1 500 autres en annexe, a été finalisé mercredi dernier. Ces articles définissent avec précision les additifs autorisés ainsi que le seuil maximal toléré dans les produits alimentaires destinés à la consommation humaine. Cette nouvelle réglementation qui est portée par un décret exécutif en voie de publication dans le Journal Officiel est «en conformité avec la référence mondiale dite Codex alimentarius», a expliqué le ministre, en rappelant que la précédente législation algérienne en ce domaine remonte à 1992. La nouvelle loi, selon Benbada, interdit l'utilisation de certains édulcorants artificiels dont la toxicité a été prouvée, comme le cyclamate et la tomatine, tandis que de nouveaux additifs naturels tels que le stéviol sont désormais autorisés. M. Benbada a mis l'accent sur «l'autre nouveauté» dans ces nouveaux textes : l'obligation de la mention «halal» certifiant la conformité des ingrédients des produits alimentaires. En effet, la mention halal constitue «un engagement du fournisseur et du fabricant vis-à-vis du consommateur algérien», a-t-il expliqué, ajoutant que l'introduction de cette notion dans le code alimentaire permet aussi d'avoir un outil juridique dans l'éventualité d'informations erronées. Dans le même sillage, il a indiqué que «tous les produits contrôlés non conformes seront retirés du marché de la consommation, notre objectif étant d'assurer la protection maximale du consommateur».