Le secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a affirmé, hier, à Tizi Ouzou, que les moudjahidine sont confiants quant à la construction et l'édification d'un Etat fort et démocratique tel que rêvé par les martyrs et énoncé dans la proclamation du 1er -Novembre 1954. «La construction et l'édification d'un Etat fort et démocratique est, certes, difficile mais, nous, les moudjahidin, croyons fermement en ce projet comme nous avions cru à l'indépendance au lendemain du déclenchement de la guerre de Libération nationale», a indiqué M. Abdou. Il s'exprimait à l'ouverture des travaux d'une journée d'études consacrée au parcours du moudjahid Hamel Lamara, secrétaire général du PC de la wilaya III historique. «Les moudjahidine dont la responsabilité est, au jour d'aujourd'hui, de mise, ont le devoir d'œuvrer à la construction et l'édification d'une Algérie digne des sacrifices des martyrs», a-t-il indiqué encore et d'appeler à l'union des forces et à la vigilance à même de contrecarrer les visées de déstabilisation du pays. «L'Algérie dispose de 6 000 km de frontières», a-t-il encore rappelé. Le pays, a-t-il poursuivi, dispose de tous les moyens nécessaires pour permettre à tous ses enfants de vivre dans la dignité, et surtout, pour se faire une place digne de son histoire, sur la scène internationale pour peu, a-t-il dit, qu'on se mette au travail, qu'on retrousse les manches et qu'on exploite toutes les richesses nationales, à même de faire reculer la pauvreté et l'ignorance. Abordant les réformes engagées par le premier magistrat du pays, M. Abadou a affirmé que ces réformes sont porteuses d'espoir et constituent une opportunité pour la concrétisation du projet de construction et d'édification d'un Etat fort et démocratique dont le point de départ, a-t-il précisé, est l'important rendez-vous électoral du 10 mai prochain. S'exprimant sur cette journée d'études, le S/G de l'ONM a émis le vœu que ce type de rencontres fasse tache d'huile pour son renouvellement au niveau d'autres wilayas du pays. M. Abadou a souhaité que les participants sanctionnent leurs travaux par la confection d'un document sur le parcours de ce cadre de la révolution que fut Hamel Lamara. Hamel Lamara est né le 15 août 1917, d'une famille aisée, au village Ait Lahcene, à Beni Yenni où il fit ses études primaires avant d'intégrer l'Ecole normale de Bouzaréah à Alger pour devenir instituteur. Au déclenchement de la Guerre de libération nationale, Hamel Lamara activait dans la clandestinité au profit de la glorieuse ALN, en transformant, notamment le domicile familial, en refuge pour les moudjahidine jusqu'à fin 1956, période au cours de laquelle il rejoignit les maquis de la wilaya III historique, à l'âge de 40 ans, occupant plusieurs postes de responsabilité dont celui de commissaire politique, secrétaire général du PC de ladite wilaya III avec le grade de capitaine. Il a été membre de la commission mixte chargée des négociations sur le cessez-le-feu. A l'indépendance, Hamel Lamara fut élu député FLN de 1962 à 1964 avant de se retirer de la politique pour se consacrer à l'enseignement. Il est décédé le 17 mai 1991 dans un hôpital parisien et enterré au cimetière du village natal à Ait Lahcene (Béni Yenni).