Un colloque international sur «L'Algérie au XIXe siècle» se tiendra prochainement à Alger à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance. C'est ce qu'a a annoncé Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). Précisant que ce sera le premier du genre auquel prendront part plusieurs chercheurs, historiens, anthropologues et experts algériens et étrangers. Cette rencontre s'étalera sur une période de 8 jours, sans donner la date exacte de sa tenue. M. Hachi, qui s'exprimait lors d'un séminaire sur la protection des acquis de la révolution de Novembre, organisé par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), mardi dernier à la salle Atlas de Bab El-Oued, dans le cadre du programme Mawid Maâ El Klima, a ajouté que ce colloque sera consacré à l'époque du XIXe siècle, époque où commença la période coloniale. «Une époque durant laquelle le colonisateur a cherché à défigurer la dimension socioculturelle de notre pays, en utilisant la violence contre le peuple algérien pour le spolier de ses terres», a expliqué Slimane Hachi, devant une assistance composée de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, de la moudjahida Zohra Drif Bitat ainsi que de plusieurs personnalités historiques. L'interlocuteur a estimé que cette violence contre le peuple algérien est une insulte à l'histoire. «Il faut que nous construisions notre pays et notre société», soulignera-t-il. Et d'ajouter qu'«il faut défendre notre histoire à travers l'engagement d'efforts structuraux de toute intelligence nationale basée sur des axes de recherches». Il mettra en évidence le rôle que jouent ces colloques et rencontres, qui permettront selon lui de maintenir l'état de réflexion et d'intelligence et la diffusion de l'information. Le même avis a été partagé par Zohra Drif Bitat. Cette dernière avouera qu'il faut réfléchir et discuter aujourd'hui des méthodes à suivre pour préserver notre histoire. «C'est le devoir de nos intellectuels de donner des réponses pour bien faire avancer les choses. Aujourd'hui, il faut se poser la question : 50 ans après l'indépendance, qu'a-t-on fait et que devrions-nous faire pour planifier notre avenier ?», a-t-elle précisé. Elle affichera, en outre, son entière satisfaction face aux avancées fantastiques de l'Algérie pour la sauvegarde de son histoire «bien que certaines forces occultes veulent effacer notre histoire», dira Mme Bitat.