Neuf partis politiques en Guinée-Bissau, dont l'ancien parti au pouvoir, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), ont annoncé jeudi la création d'un «Front commun anti-putsch», indique un communiqué, reproduit par des médias. Les neuf formations politiques ont annoncé dans le communiqué «la création d'un Front commun anti-putsch pour le retour à l'ordre constitutionnel»et «dénoncent l'attitude irresponsable et antidémocratique de certains politiciens qui se cachent derrière les militaires pour accéder au pouvoir». Ils ont notamment exigé dans le texte, «la libération immédiate et sans condition du président intérimaire Raimundo Pereira et du Premier ministre Carlos Gomes Junior, candidat vainqueur du premier tour de l'élection présidentielle du 18 mars», arrêtés le 12 avril par l'armée et toujours détenus depuis. Ce front, érigé autour du PAIGC, a, en outre, déclaré reconnaître les institutions dissoutes par la junte comme uniques représentants de la Guinée-Bissau et «exige la reprise du processus électoral» dont le second tour de la présidentielle prévu le 29 avril. Les neufs partis coalisés ont, en outre, mis en garde contre «les conséquences désastreuses que ce coup d'Etat qui pourrait mettre à mal l'économie du pays (campagne de commercialisation de noix de cajou, principal produit d'exportation du pays)». Déjà écartée des instances de l'Union africaine, la Guinée-Bissau a vu les aides de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) suspendues.