Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a affirmé hier à Alger que la passivité du nord du Mali face aux éléments terroristes activant sur son sol était «source d'inquiétude» pour l'Algérie. M. Ould Kablia a indiqué à la Chaîne I de la Radio nationale, que l'Algérie «déplore» la séparation entre le nord et le sud du Mali, précisant que «l'activité des éléments terroristes et les groupes du crime organisé dans le Nord est source d'inquiétude tant que ce dernier ne tente pas d'y faire face». Il a évoqué à ce propos, l'enlèvement du consul de l'Algérie à Gao (Mali) et six de ses collaborateurs début avril courant, soulignant que les négociations pour leur libération imposaient une «discrétion» et que la question relevait des «prérogatives du ministre des Affaires étrangères et des responsables militaires sur les frontières». Concernant la sécurité des frontières avec la Libye, le responsable a souligné que «la situation est maîtrisée et qu'il n'y a pas d'infiltration de groupes terroristes de Libye vers l'Algérie ni de l'Algérie vers le territoire libyen». «La situation en Libye s'améliore et les choses se stabilisent», a ajouté M. Ould Kablia, rappelant la disposition de l'Algérie «à prêter main forte aux Libyens qui en ont besoin pour édifier les institutions et appareils en vue de l'établissement d'un Etat légitime.