Après le report de la réunion prévue jeudi passé, les présidents de clubs des Ligues 1 et 2 vont se rencontrer une seconde fois pour discuter des problèmes qu'ils rencontrent dans la gestion de leurs équipes après le passage du statut d'amateur à celui de professionnel. Les 32 clubs devront être représentés par un rapporteur mandaté par le forum des clubs professionnels à la réunion de ce jeudi qui regroupera le ministère de la Jeunesse et des Sports, la fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel pour exposer leurs problèmes du passage d'amateur «CSA» au professionnel «SSPA». Malgré plusieurs alertes sur la situation des clubs, ces derniers ont fini par monter au créneau, cela fait une dizaine de jours, pour menacer de dissoudre leurs SSPA. Cette situation de crise que traversent les SSPA ne peut se résoudre à, eux seul, ils souhaitent l'intervention de la tutelle, le MJS, pour que les clubs puissent trouver une solution à leurs problèmes, eux qui n'arrivent toujours pas à trouver le bon chemin. Cette réunion, que les présidents de clubs souhaitent énormément, verra l'ouverture d'un vrai débat sur l'avenir du professionnalisme en Algérie. A ce stade, il ne restera aucun club en SSPA. Au départ, il n'y a pas eu de discussions franches sur le projet, il n'a jamais fait l'objet d'une sérieuse consultation de clubs, comme l'ont si bien dit les président des clubs, «ce n'est pas notre choix, le professionnalisme». Abdekrim Yahla, président du forum dira, «c'est une décision politique car personne ne voulait de ce professionnalisme à la va-vite. Je ne remets pas en cause la décision mais où sont les mesures d'accompagnement promises ? Jusqu'où nous pourrons aller dans cette aventure ?». Même son de cloche chez le président Lahlou, «nous souhaitons que les deux parties trouvent une entente lors de cette entrevue pour remettre les clubs dans leur véritable place. Et je souhaite que les doléances proposées soient très favorables au dialogue». Ces doléances seront discutées en réunion de clubs avant qu'une plate-forme de revendications ne soit déposée pour discussion avec la tutelle. Après deux années de son lancement, les clubs sont toujours à la traîne, ils croulent sous les dettes. Sur les 32 clubs professionnels, personne n'est à l'abri de la faillite et du dépôt de bilan, exception faite pour l'USM Alger qui a fait un investissement mais sans aucun gain. Va-t-on vers la rencontre de la dernière chance ? Le professionnalisme en Algérie, «c'est trop tôt ou trop tard», comme l'a si bien dit l'un de nos collègues.