Encore une fois, des universitaires contractuels dans le cadre du dispositif du pré-emploi ont observé un sit-in au niveau du siège de la wilaya. Ils sont revenus à la charge pour réitérer leurs revendications relatives à leur intégration dans leurs postes et le versement de leurs arriérés de salaires. Les protestataires, qui ne décolèrent pas, dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et le mépris affichés par les responsables de l'administration locale à leur égard. Ils exigent la réintégration de Amour Abdelkader dans son poste de représentant du comité national des travailleurs de pré-emploi local. Celui-ci, qui exerçait au service d'état civil de la localité de Chabet El Ameur, a été licencié arbitrairement par le P/APC de cette commune. Selon les manifestants, cette sanction n'a d'autre objectif que de casser leur mouvement qui commence à intéresser un grand nombre de jeunes du pré-emploi. Ses camarades soutiennent que «cette décision arbitraire n'a pour objectif que de casser leur mouvement qui commence à prendre de l'ampleur au fil des jours». Il faut noter que les protestataires exigent la permanisation de toutes les personnes recrutées suivant le dispositif du pré-emploi dans des postes de travail conformément à leurs diplômes universitaires. Comme les rappelés du service national, les jeunes du pré-emploi menacent de boycotter les élections législatives et poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Il faut noter que les manifestants ont été empêchés de pénétrer dans l'enceinte de la wilaya par les éléments anti-émeutes dépêchés sur les lieux. Les censeurs débrayent L'accord récent entre le Cnapest et le ministère de l'Education nationale qui prévoit de classer les enseignants coordinateurs à l'échelle 14 et les enseignants formateurs est de plus en plus critiqué par les autres corps de l'éducation. Ainsi, après les corps communs qui observent un arrêt de travail d'une semaine et les directeurs d'établissements de deux jours à partir du 24 de ce mois, c'est le tour des censeurs ou ce qu'on appelle aujourd'hui les directeurs des études de l'enseignement secondaire. En effet, ces derniers protestent contre ce classement et observent un boycott des activités, notamment ce qui concerne les examens de fin d'année comme le Bac blanc, les compositions, les conseils de classe et les examens nationaux tels que le Baccalauréat. Ils se disent «victimes» d'un classement injuste : «aujourd'hui, on se retrouve au même niveau qu'un enseignant coordinateur à la 14 du statut particulier- et moins bien qu'un enseignant formateur (à la 16). Comment peut-on être sa hiérarchie ?» Ils ajoutent que leurs missions ne sont pas définies et se retrouvent à effectuer des tâches qui incombent parfois aux proviseurs ou aux censeurs. C'est pourquoi, ils demandent une définition claire de leurs missions au sein de l'établissement. Ils revendiquent également des primes spécifiques lorsqu'ils sont intérimaires (non nommés mais de facto) comme des directeurs d'établissements lors d'absences pour des raisons de service ou autres. Enfin, ils expriment la nécessité d'une formation adaptée avant qu'ils ne soient de l'autre côté de la barrière (d'enseignants, ils deviennent des administrateurs sans aucune préparation). Il y a lieu de signaler que le malaise persiste dans l'éducation nationale par un effet de boule de neige où chaque corps semble vouloir négocier seul et directement avec la tutelle. Il aurait fallu avoir une synthèse de toutes les positions avant de réviser le statut dans son ensemble sans léser aucune partie. La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation affiliée à l'UGTA de Boumerdès vient, en tous cas, de s'illustrer par son «refus des dernières augmentations suite à l'accord du Cnapest avec la tutelle en raison de la marginalisation d'autres corps, notamment les corps communs».