Les chauffeurs de taxi collectif exerçant au niveau de la ville de Tizi Ouzou ont observé hier un mouvement de débrayage, pour protester contre la décision de la direction des transports qui a supprimé plusieurs arrêts de leur itinéraire. Auparavant, ces transporteurs qui assuraient la navette depuis la gare routière de la ville jusqu'au carrefour du 20 Avril (lieudit La Tour), avaient la permission de s'arrêter successivement devant la mairie, le jardin, le commissariat, l'hôpital, le stade, le campus universitaire Hasnaoua, avant d'arriver au dernier arrêt. Seuls les arrêts devant le commissariat de police et le dernier sis à «La Tour», ont été gardés, tous les autres ont été supprimés. C'est pourquoi les transporteurs se sont révoltés et ont bloqué un passage routier à l'aide de leurs taxis. Alertée, la police est parvenue à négocier une reprise de travail et une délégation de représentants des protestataires s'est rendue au siège de la direction des transports. Suite à quoi «les arrêts devant l'hôpital, le stade et le campus universitaire Hasnaoua ont été rétablis temporairement, en attendant la décision du wali concernant les autres arrêts», nous dira Azwaw, chauffeur de taxi. Rappelons que l'arrêt devant le jardin de la ville a été supprimé le mois d'octobre dernier, suite à la rénovation de cette aire. Les protestataires estiment qu'«avec moins d'arrêts, les clients désertent leurs taxis, surtout les étudiants qui constituent la majorité de la clientèle». Ils demandent par ailleurs le bitumage de leur station sise à proximité de la gare routière, actuellement dans un état catastrophique. Après un arrêt de travail de deux heures, les transporteurs ont fini par reprendre du service, tout en menaçant de revenir à la charge si les responsables du secteur ne donnent pas une suite favorable à leurs doléances.