Une centaine de médecins spécialistes se sont rassemblés, hier, devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour dénoncer les mesures répressives prises à leur encontre par Djamel Ould Abbès. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), en grève illimitée depuis le 22 avril, dénonce les «déclarations abusives» d'Ould Abbès. Lequel avait qualifié, devant la presse nationale à maintes reprises, leur mouvement de débrayage de «grève illégale», en prétendant que «le syndicat n'a pas eu d'autorisation pour tenir son congrès durant le mois de mai». Le secrétaire général du SNPSSP, le Dr Youcef Yousfi, répond que «le syndicat a avisé le ministère du Travail pour la tenue de notre congrès, prévu initialement ce mois-ci, durant le mois de mai en raison des législatives». Le Dr Yousfi a également dénoncé la marginalisation dont il fait l'objet de la part la tutelle, à sa tête M. Ould Abbès qui aurait interdit l'accès du ministère de la Santé au syndicaliste. «Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu'à satisfaction de nos revendications ou qu'on reçoive une notification de la part du ministre de la Justice», a indiqué le SG du syndicat en s'indignant des mesures répressives engagés contre des médecins spécialistes de la wilayas de Tiaret. Notons que le SNPSSP avait rendu publique une plateforme de revendications comprenant plusieurs points, notamment l'amendement du statut particulier, la révision indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement entre le ministère de la Santé et le SNPSSP, et la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%). A la veille du scrutin électoral du 10 mai, les médecins spécialistes ne semblent pas perdre la foi en leur engagement pour une meilleure «qualité de soins» et ne veulent pas baisser les bras devant les «intimidations» de la tutelle.