Ferdinand Céline a eu raison en écrivant son fameux «bal des faux-culs». Après les gesticulations sionistes et leurs acolytes occidentaux à l'encontre de l'Iran, le tour de passe est cédé aux monarchies du Golfe. Toutes répètent en chœur que l'Iran constitue une véritable menace pour la région. Il me semble que j'ai déjà entendu cette funeste «sympholie» du côté de Tel Aviv. Et comme par hasard, la même rhétorique est reprise par cette chorale de perroquets asservie aux amerloques. Récemment, «le prince héritier et ministre de l'Intérieur saoudien a affirmé que son pays ne sera pas laxiste face aux menaces contre les pays du Golfe persique. Il s'agit du troisième avertissement d'un des six pays du Golfe persique contre l'Iran en trois semaines.», rapporte l'agence IRIB. Piqué probablement par la mouche sioniste, le prince Nayef ben Abdel Aziz a exprimé le soutien sans faille de son pays aux Emirats arabes unis et au Bahreïn, agité par une contestation populaire, estimant, lors d'une réunion mercredi soir à Ryad des ministres de l'Intérieur du Conseil de coopération du Golfe persique(CCGP), que «leur sécurité et leur stabilité sont indissociables de celles du CCGP». Voilà aussi l'ingrédient de la soupe aux lentilles sioniste. Le syndrome de «victimisation». Le régime de Ryad n'a pas cessé sa répression au Bahreïn depuis une année, alors que le prince nous sort la carte sécuritaire. Qui est en fait menacé ? Les chiites bahreïnis ou la grande Cour qui se fout éperdument du sort de ses populations ? Ainsi, de par ce nouveau «clip» du Prince, il ressort qu'il y a une forte solidarité canine, dont le refrain est : «Toute atteinte à l'un de nos pays nous touche tous.» Et comme monsieur maîtrise parfaitement les rudiments du droit international, il s'inquiète, non pas des prisonniers palestiniens qui subissent tous les affres sionistes, mais beaucoup plus du fait que «l'Iran continue d'ignorer le droit des Emirats arabes unis sur ses trois îles occupées». Un nouveau joker semble-t-il qui, à défaut de la carte nucléaire jusqu'à présent infructueuse, est jeté sur la table. Ainsi, le 17 avril, le CCGP avait qualifié de «provocation» une visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Abou Moussa, l'une des trois îles stratégiques au centre d'un conflit entre l'Iran et les Emirats arabes unis. «Provocation» pour provocation, comme nous l'avons signalé dans une précédente chronique, 1.800 soldats français effectuaient des manœuvres conjointes avec les forces émiraties. Une «chasse aux pigeons» qui s'est achevée le 2 mai dernier. Pendant ce temps, l'Iran semble déjà assez occupé par ses projets scientifiques. Il pense déjà à envoyer dans les trois prochain mois un être vivant dans l'espace, prélude à des étapes plus développées, selon le président de la Fondation iranienne pour l'espace, M. Fadeli. Au vu des réalisations iraniennes, on se demande qu'est-ce que l'Arabie Saoudite et ses acolytes du Golfe pourraient bien envoyer dans l'espace ? Leurs danseuses du ventre ? Même une souris refuserait de courir un tel risque.