Le mouvement islamiste Hamas a mis en garde vendredi Israël contre les conséquences de l'éventuel décès de détenus palestiniens en grève de la faim, dont l'état de santé se détériore selon leurs avocats. «Il faut se rendre compte que la grève de la faim n'est pas une partie de plaisir et nous pourrions être surpris par la mort de certains d'entre eux», a déclaré un dirigeant du Hamas à Ghaza, Khalil al-Hayaa, lors du prêche du vendredi prononcé à la tente de solidarité avec les prisonniers, dressée dans le centre-ville de Ghaza. «Si cela se produit, attendez-vous à tout de notre part, l'attendu comme l'inattendu», a prévenu le responsable du Hamas, sans autre précision. «Nous disposons des moyens de la mobilisation populaire et du combat», a-t-il insisté. Le mouvement radical Jihad islamique avait déjà menacé cette semaine de ne plus observer la trêve avec Israël en cas de décès d'un des détenus. Vendredi, des manifestations de solidarité avec les prisonniers se sont tenues à travers les Territoires palestiniens, rassemblant en particulier 2 000 personnes à Ramallah, en Cisjordanie. Deux détenus accusés d'appartenance au Jihad islamique, Thaër Halahla, 34 ans, et Bilal Diab, 27 ans, observaient vendredi leur 66e jour de grève de la faim. Dans un appel urgent, Amnesty International a estimé que la vie de ces deux hommes était «en danger», en soulignant que d'autres grévistes de la faim n'avaient toujours pas accès à des médecins indépendants de l'administration pénitentiaire. Thaër Halahla et Bilal Diab ont comparu jeudi devant la Cour suprême, mais cette dernière a renvoyé sa décision sur leur demande de remise en liberté, selon leur avocat et des organisations palestiniennes des droits de l'homme.