Avec un taux d'abstention de l'ordre de 50,73% et environ 7 210 bulletins nuls recensés, seuls 49,27% des inscrits se sont rendus aux urnes, soit 246 547 votants sur un corps électoral évalué à 500 374 électeurs. Compte tenu du taux d'abstention, revu à la hausse d'environ 6,91% par rapport aux élections législatives de 2007, qui, rappelons-le, a été de l'ordre de 57,64%, pour les élections législatives du 10 mai au niveau de la wilaya de Mascara, on a du mal à parler de représentativité, et ce malgré la transparence qui a caractérisé cette consultation. Le scrutin relève quelques surprises dans cette marmite électorale où la sauce ne manque pas de piquant dans la recette du renforcement, l'apparition et la disparition des partis politiques de la scène locale. Le FLN, qui a décroché 4 sièges sur les 10 supposés, suivi de très près par le parti MPA sorti du néant au niveau local, qui a raflé 3 sièges, tandis que le RND s'est contenté difficilement de 2 sièges. L'Alliance verte qui a été complètement secouée comme un cocotier s'est contentée d'un seul siège. «Les partis politiques microscopiques ainsi que la cohorte des autres occasionnels qui n'ont pas pu récolter les points nécessaires doivent quitter les lieux, d'où une épuration de ces partis ennuyeux, budgétivores et sans base solide qui doivent normalement être purement et simplement dissous. Le régime sur place a de moins en moins les moyens d'acheter la paix sociale que de s'aventurer à financer des partis politiques occultes et parasitaires qui puisent dans les caisses de l'Etat au détriment des populations qui vivent dans la misère et la précarité», s'indigne un enseignant universitaire en économie. L'Etat a misé gros, mais les divers intervenants ou plutôt les décideurs dans les principaux volets sociales, économiques et politiques du pays soulèvent néanmoins des interrogations ou des garants de l'Etat constituent des obstacles et abusent pour freiner les directives du président de la République au niveau wilayale. Cette contre-performance électorale a été fatale, pour certains observateurs, dans la mesure qu'il s'agit d'un vote refuge sanction, où les abstentionnistes se sont révoltées contre la déliquescence de l'Etat au niveau de la wilaya de Mascara. On voit bien que le système ne supporte l'illusion de la démocratie que dans la mesure où cette démocratie de l'abstention ne le gêne pas. L'abstention, c'est aussi une maladie grave de la démocratie.