Les boîtes noires du Soukhoï qui s'est écrasé mercredi en Indonésie avec une cinquantaine de personnes à bord restaient dimanche introuvables malgré l'arrivée de dizaines d'experts russes qui se sont joints aux recherches. 41 Russes ont pris part aux fouilles difficiles sur le flanc d'un volcan endormi et recouvert de jungle où l'appareil s'est écrasé pour une raison encore inconnue non loin de Jakarta, a indiqué le porte-parole du ministère des Transports, Bambang Ervan. Au total, 73 Russes devaient se joindre aux recherches, d'autres étant en route pour le site du crash, a-t-il précisé. Dimanche, la mobilisation de centaines de militaires, policiers et secouristes a permis de retrouver la queue de l'avion, où devaient se trouver les enregistreurs de vol qui permettraient d'expliquer comment un appareil flambant neuf et commandé par un pilote très expérimenté a pu s'écraser de la sorte. «Notre équipe a trouvé la queue. Ils essaient dorénavant d'en extraire les boîtes noires», a déclaré à la presse le général Daryatmo, responsable de l'agence nationale des secours. Une enquête criminelle a été ouverte à Moscou sur une éventuelle violation des règles de sécurité, et une autre en Indonésie, où la polémique enflait sur l'autorisation donnée au commandant de bord russe d'effectuer une descente subite, de 3.000 à 1 800 mètres d'altitude, dans une région où le point culminant dépasse pourtant les 2 200 mètres. Le ministère des Transports a confirmé qu'une telle permission avait été donnée.