Relever les défis en matière de développement touristique en général et le tourisme écologique en particulier a été au cœur de la rencontre internationale sur «le tourisme vert», tenue avant-hier à l'hôtel Sheraton à Alger. Les participants à ce séminaire de grande envergure, l'organisation arabe du tourisme, la Ligue arabe, le ministère du Tourisme et de l'Artisanat et des experts nationaux et internationaux, se sont mis d'accord sur un ensemble de recommandations à promouvoir. Intervenant à l'ouverture des travaux, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune a exprimé la volonté et l'ambition de l'Algérie à aller vers le développement réel et durable de ce secteur essentiel dans le développement économique tout en respectant l'environnement. Une politique adoptée, selon l'intervenant, depuis une dizaine d'années marquées par des démarches et des textes de loi protégeant l'environnement des agressions qui peuvent surgir d'un développement industriel intense et des nouvelles exigences de consommation dans le monde du tourisme dont la compétitivité bat son plein au niveau international. Le premier responsable du tourisme et de l'artisanat, explique, dans ce sillage, que le pays veut entrer dans cette compétitivité mais de la manière adéquate pour un tourisme écologique. Il a de même noter que pour ce faire, il est nécessaire de s'inscrire dans une démarche nationale, régionale et mondiale versant dans le même objectif, d'où l'organisation du séminaire international d'Alger, décidé lors du Conseil des ministres arabes de tourisme dans sa 4e session tenue l'année dernière en Jordanie. S'appuyant sur des chiffres de l'organisation mondiale du tourisme (OMT), Smaïl Mimoune a noté l'augmentation importante des flux de touristes dans le monde au cours de ces dernières années, expliquée par «l'amélioration du niveau de vie, des offres et l'innovation technologiques et ce, en dépit de la crise économique et financière». En effet, l'OMT a compté 980 millions de touristes en 2011 et s'attend à un milliard pour cette année pour atteindre 1,4 milliard en 2020, et ce, en soulignant que la région de la Méditerranée a enregistré, à elle seule, 310 millions de touristes en 2011. Pour leur part, les intervenants à la rencontre d'Alger ont noté que le tourisme mondial est marqué par une forte compétition que se livrent les destinations touristiques. Ils sont d'accord sur le fait que «cette compétition repose sur l'élévation de la qualité et de la baisse des prix, comme conséquence directe de la diversification des offres touristiques qui font l'objet d'études marketing très poussées afin de proposer aux consommateurs de produits de plus en plus innovants et de plus en plus adaptés à leurs modes de consommation». Les différents intervenants ont estimé que, dans ce cadre, le tourisme vert s'impose de plus en plus, comme un produit incontournable, en raison de la dissémination de la culture écologique dans le monde et l'appropriation par le grand public de la question environnementale et de protection de la nature. «Toutefois et compte tenu de la particularité de ce type de tourisme, le débat, sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour assurer un développement harmonieux de ce type de tourisme, ne s'est jamais arrêté, ce qui justifie notamment l'organisation de cette rencontre», soulignent de leur part les organisateurs de l'évènement qui doit se conclure par des programmes et des solutions à la problématique relevée au profit du «tourisme vert».