Après le départ de Aïssa Menadi, le désormais ex-truculent président de l'USM Annaba dont la démission a officiellement été enregistrée par la direction de la jeunesse et des sports, qui pourrait bien sauver ce club des abîmes où elle pourrait plonger la saison prochaine. Pour l'heure, rien n'est venu éclaircir l'horizon véritablement bouché de cette formation qui, avant sa relégation en Ligue 2 lors de la saison 2010-2011, avait tous les atouts pour devenir une équipe africaine ou arabe. C'était l'illusion qu'elle avait entretenue durant ses cinq années de présence parmi l'élite au fil des recrutements de joueurs, sensés être de talent que Menadi a recrutés à tour de bras au moyen d'un important apport financier, fourni par la société de sidérurgie ArcelorMittal El Hadjar. Ainsi après avoir consommé plus de 80 milliards de centimes, enregistré le seul bon résultat avec une 5e place qualificative aux compétitions de coupe arabe, joué et être éliminée face à une moyenne équipe syrienne et fait croire à ses irréductibles qu'elle pouvait faire mieux, l'USM Annaba est tombée bien bas. Tant et si bien qu'avec un Menadi financièrement démuni, l'on est à chercher un repreneur à cette formation usmiste devenue, avec la professionnalisation du football national, une Société sportive par actions (SSPA). Qui se portera candidat quand on sait que pratiquement à l'état de ruine, l'USMA comptabilise d'importantes créances ? Elles se chiffrent à plus 1,7 milliard de centimes au titre de club amateur et de plus de 8,6 milliards de centimes en SSPA. Et c'est justement pour prospecter dans ce sens que la direction de la jeunesse et des sports a provoqué ce dernier jeudi, une réunion. Elle s'est tenue à l'hôtel Ryhm El Djamil en présence du directeur de la jeunesse et des sports, deux de ses proches collaborateurs Boussaâda Abdelwaheb et Tlemceni Mouloud, du commissaire aux comptes, le trésorier et le notaire du club, les hommes d'affaire de la région, les anciens joueurs de l'USM Annaba et un groupe de supporters. Même si Abdelhamid Boudiaf, un des plus influents transformateurs agroalimentaires, anciennement président du club amateur Hamra Annaba et Tlaïba Bahaeddine, un homme important et homme d'affaire nouvellement élu à la députation, tous deux natifs de la wilaya d'Annaba ont émis des propositions de reprise, aucune décision n'a pu être prise. Le DJS ayant préféré prendre du recul d'autant qu'une 3e solution pointait à l'horizon. Il s'agit de cet espoir matérialisé par la proposition faite par la société ArcelorMittal de prendre en charge financièrement l'USM Annaba. Elle était accompagnée de la condition sine qua non que la gestion du club soit soumise au contrôle régulier des cadres que la société désignera et par l'obligation de créer les catégories jeunes et une école. C'est en tous les cas ce qu'a tenu à préciser son directeur général via Smaïn Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, un des gestionnaires pressentis pour accompagner le club au même titre que Mohamed Ghedha, le directeur de la communication à ArcelorMittal El Hadjar. Cependant, toutes ses bonnes dispositions des responsables de cette entreprise auraient fait l'objet de discussions, ce dernier jeudi avec Vincent le Gouïc, anciennement directeur général promu président-directeur général d'ArcelorMittal Maghreb. A Annaba dans le cadre de l'élaboration du bilan mensuel de la société, il aurait pu répondre à une invitation du wali pour développer sa vision du sponsoring que sa société envisage d'accorder à l'USMAn. Est-ce à dire que ce n'est que partie remise à plus tard ? Mais à quand sachant que le mois de septembre 2012, date de reprise du championnat national 1 et 2 de football, est un délai très court pour permettre à une formation usmiste moribonde de renouer avec la stabilité.