Dans une déclaration à un quotidien national, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a révélé que treize nouveaux députés, indépendants et partisans, ont demandé à être dans le camp de son parti. Si l'information venait à se concrétiser, le FLN deviendra majoritaire à la nouvelle chambre basse du Parlement. Ces treize sièges en question, s'ajouteront aux 221 que détient le parti, à l'issue des résultats du scrutin du 10 mai 2012. Par conséquent, le FLN obtiendra 234 sièges, parmi 462, nombre total des sièges à l'APN. La chose qui le propulsera en maître absolu sur cette dernière et le dispensera d'une alliance avec les autres partis afin de mener à bien les réformes du chef de l'Etat, notamment la révision de la Constitution. Le SG du FLN a indiqué que ces 13 élus rejoindront le parti, après l'annonce officielle des résultats des recours introduits auprès du Conseil constitutionnel. Bien que son parti est majoritaire et que la logique dit que le poste du Premier ministre revient à son parti, néanmoins, Belkhadem a insisté sur le fait que la désignation du Premier ministre revient au président de la République, selon la Constitution et qu'il n'était pas nécessaire qu'il «en assume la fonction». Toutefois, il a indiqué que «si le peuple voulait le programme d'Ouyahia, il lui aurait donné la majorité des voix», en ne cachant pas le souhait des militants de son parti la direction du gouvernement. Il a, par ailleurs, indiqué que le FLN «préfère un système semi-présidentiel», où les prérogatives seront partagées entre le chef de l'Etat, le Premier ministre et le Parlement, et que la tâche de chaque partie soit bien définie. S'agissant des événements qui ont secoué le FLN depuis plusieurs mois, le SG du parti a promis que «tous ceux qui ont fait du tort au parti, paieront le prix», tout en assurant qu'il présentera un rapport détaillé sur les finances du parti lors de la réunion du bureau central qui aura lieu, le 15 et 16 juin prochain. Il a promis à ses adversaires du FLN qui veulent sa destitution que «s'ils réussissent à rassembler les voix nécessaires pour sa destitution, il s'en irait», tout en ajoutant fièrement que le résultat obtenu lors du scrutin du 10 mai a prouvé que le parti «n'a pas besoin d'eux». Concernant la lecture du discours du président de la République à l'occasion du 8 Mai 1945, quand il a évoqué son appartenance au FLN, Belkhadem a affirmé que le chef de l'Etat «n'a donné aucune recommandation de soutien au SG du FLN pour les élections présidentielles de 2014», en évitant de répondre clairement à la question si oui ou non, il aspirait à être le prochain chef de l'Etat». Avant de conclure, le SG du FLN «prévoit une détente» dans les relations algéro-francaises après l'accès du socialiste François Hollande au pouvoir, affirmant avoir perçu «une certaine flexibilité» dans le discours du président prononcé le jour de son investiture. Belkhadem a ajouté que le FLN considère que les rapports de l'Algérie avec la France doivent être établis «sur le principe de réciprocité pour deux Etats qui ont des intérêts communs, tout en préservant le devoir de mémoire». Selon lui, l'on ne peut construire des relations fortes et durables quand le devoir de mémoire est «négligé». Il a réitéré sa demande à la France officielle pour «la reconnaissance des crimes commis par la France coloniale».