Le groupe Sonatrach vient de forer son premier puits de gaz de schiste (shale gas) dans le bassin d'Ahnet, situé au sud d'In-Salah, qui sera suivi de deux autres, a indiqué hier, à Kuala Lumpur le directeur central des associations de Sonatrach, Kamel Eddine Chikhi. «Nous venons d'entamer le forage du premier puits Shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1, qui va nous permettre d'approfondir davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d'établir les techniques de forage adéquates à ce type d'extraction de gaz», a déclaré M. Chikhi lors d'un point de presse international, animé en marge de la Conférence mondiale du gaz. Il ajoute que Sonatrach a réalisé en effort propre et en partenariat avec des bureaux de consulting internationaux, plusieurs études pour l'exploitation de ce gisement. «Ce sont des études croisées qui ont permis au groupe algérien d'avoir une meilleure estimation du potentiel du sous-sol qui sont très encourageantes», a-t-il dit. Peu auparavant, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, avait annoncé lors de la session plénière qu'il avait animée à la Conférence mondiale du gaz que des études récentes, réalisées le mois passé sur une superficie de 180 000 km2 ont fait état d'un potentiel énorme de gaz de schiste dépassant plus de 600 millions de mètre cube par kilomètre carré, ce qui signifie que plus de 2 000 milliards de mètres cubes peuvent être récupérés. Ces études ont été commandées par Sonatrach auprès de deux cabinets internationaux, dont l'un est américain, selon M. Chikhi. Insistant sur ce constat, M. Zerguine a noté qu'il fallait «donner à la vision du long terme et de la coopération stratégique tout son sens car elle avait permis l'expansion de l'industrie du gaz». Cette approche a toujours été privilégiée par Sonatrach qui a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus de 1 000 milliards de m3 de gaz vers l'Europe sans aucune interruption, depuis qu'elle a commencé à exporter vers ce continent, signale-t-il. Abondant dans le même sens, M. Kramer, PDG de Royal Dutch Gas, a estimé que les contrats à long terme constituent le seul moyen pour les pays consommateurs pour s'assurer une durabilité de l'approvisionnement. Sonatrach, qui a consenti des efforts considérables en matière d'investissement ces dernières années pour augmenter ses capacités de production et d'exportation, a revu à la hausse ses investissements pour les cinq prochaines années de 68 milliards de dollars à 80 milliards de dollars, a annoncé M. Zerguine à cette occasion. «Nous envisageons de dépenser plus de 68 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce niveau d'investissement va probablement augmenter pour atteindre 80 milliards de dollars», a déclaré M. Zerguine. Abdelhamid Zerguine : «Sonatrach revoit à la hausse ses investissements à 80 mds de dollars sur cinq ans» Le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine a annoncé hier, à Kuala Lumpur que son groupe a revu à la hausse ses investissements pour les cinq prochaines années de 68 milliards de dollars à 80 milliards de dollars. «Nous envisageons de dépenser plus de 68 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce niveau d'investissement va probablement augmenter pour atteindre 80 milliards de dollars», a déclaré M. Zerguine lors d'une session plénière sur la géopolitique et le gaz qu'il a animée avec Mahatir Mohamed, ancien Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer, PDG de Royal Dutch gas et Alexander Medvedev, vice-président de Gazprom. M. Zerguine a confirmé cette hausse, lors d'une brève déclaration à la presse internationale en marge de cette 25e session de la Conférence mondiale du gaz. Sonatrach avait initialement prévu 68,2 milliards d'investissements pour la période 2012-2016 pour notamment intensifier les activités d'exploration et développer la pétrochimie. Le premier responsable de Sonatrach a signalé aussi à l'adresse des panélistes présents à cette session que l'Algérie bénéficie d'un potentiel important en termes de réserves d'hydrocarbures, atteignant 1,6 million de km2 de bassins sédimentaires, dont deux tiers n'ont pas encore fait l'objet d'une prospection intensive. Sonatrach et l'indonésien Pertamina signent un mémorandum d'entente pour renforcer leur coopération énergétique Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien Pertamina ont signé mercredi à Kuala Lumpur, en Malaisie, un mémorandum d'entente pour renforcer leur coopération énergétique. Ce protocole d'accord a été signé, en marge de la 25e conférence mondiale du gaz, par Kamel Eddine Chikhi, directeur central associations de Sonatach et Afdal Bahaudin, directeur de la planification de l'investissement de Pertamina. Ont assisté à cette signature le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Le mémorandum définit les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales et précise les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d'autres pays tiers. Le protocole d'accord inclut aussi l'échange d'information et de savoir-faire dans les segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment dans le domaine de la recherche et du développement. Les deux groupes ont ainsi exprimé à l'occasion de cette signature leur volonté à collaborer et à renforcer leurs relations. Le groupe indonésien, opère dans 160 champs pétroliers et gaziers répartis dans 7 pays et dispose de six usines de raffinage qui traitent un million de barils de pétrole/jour. En plus de l'Indonésie, Pertamina produit du gaz et du pétrole au Vietnam, en Malaisie, Irak, Libye, au Qatar et au Soudan. En Algérie, le groupe indonésien est pré-qualifié par l'agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) en qualité d'opérateur investisseur.