Aïcha Bouhamidi, appelée communément khalti Zhor, handicapée à 100% et habitant la commune de Boufarik, wilaya de Blida, a vu son unique rêve partir en fumée, suite à l'affichage, hier, de la liste d'attribution de logements sociaux. Khalti Zhor, confiante dans les institutions de l'Etat, qui, selon ses croyances, obéissent au doigt et à l'œil aux ordres du Président de la République, a pensé que, étant handicapée, elle serait prioritaire et bénéficierait sûrement d'un logement. Seulement, la réalité est toute autre. En consultant la liste, affichée hier de bonne heure, Alia, la fille de Khalti Zhor ne trouve pas le nom de sa mère. «L'ancien chef de daïra m'avait certifié que ma mère bénéficierait d'un appartement», dira-t-elle, ajoutant, les larmes aux yeux : «Ce n'est pas juste !». Une ancienne employée de l'OPGI rejoint Alia pour confirmer les dires de celle-ci. «Je suis sûre d'avoir vu le nom de Bouhamidi Aïcha sur la liste des bénéficiaires, élaborée du temps de l'ancien chef de daïra», affirmera l'employée, étonnée d'apprendre la mauvaise nouvelle. Khalti Zhor n'est pas la première et ne sera pas la dernière à qui arrive ce malheur. En dépit de la dénonciation de la corruption dans tous les secteurs économiques, ce fléau ne cesse de prospérer. Ce n'est pas le Premier ministre qui pourrait nous contredire pas puisque, il y a seulement quelques jours, il a avoué que «c'est l'argent qui commande en Algérie».