Depuis plus d'une semaine déjà que les transporteurs ont décidé d'une grève illimitée. Une grève contestable et illégitime du reste, autant que l'augmentation du prix de 50% qui est unilatérale, que la direction des transports condamne. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer, surtout que cette grève est survenue durant la période des examens. Si l'augmentation est considérée comme injustifiée, la grève est taxée de sauvage. Interpellé, le wali a condamné cette grève qui, selon lui, intervient à un moment crucial et par des parties mal-intentionnées et qui, par ailleurs, ont reçu des aides de l'Etat (Ansej) pour monter leurs entreprises. Certaines parties sont aujourd'hui avec huit bus. Pour ce qui est du prix pratiqué par l'ETUB, soit 15 DA, le wali confirme l'aspect réglementaire en raison de l'état des bus et de la disponibilité des agents à travailler les jours de fêtes. La grève continue, mais les parties en conflit cherchent le dialogue, et les syndicats (UGCCA, ONTA, UNAT) qui ont adhéré à ce mouvement dénoncent l'absence de pourparlers. La direction des transports invite ces syndicats à table des négociations. Des syndicats qui, à travers un communiqué daté du 11 juin, soutiennent l'arrêt officiel de 400 transporteurs pour cause de sécurité, mais maintiennent la revendication d'aligner leurs prix sur ceux de l'ETUB, soit 15 DA au lieu de 10 DA. Le bras de fer continue et l'issue n'est pas pour demain. En attendant, les chauffeurs de taxi et les clandestins profitent de la situation au détriment des usagers.