Dans un article signé Mustapha Stambouli, le blogueur se demande si la Tunisie ne se dirige-t-elle pas vers une guerre civile. Qui en seraient les instigateurs ? Bien évidemment, ce sont ces salafistes qui tentent d'instaurer une république islamiste manu militari. Dans ce contexte, deux faits retiennent l'attention du blogueur : en premier lieu l'éradication de l'art avec le récent événement de la galerie de la Marsa où ces derniers se sont déplacés en compagnie d'un huissier de justice qui a procédé à un constat avec prise de photos de certaines œuvres exposées. «Les salafistes ont exigés le retrait de certains tableaux avant leur retour dans l'après midi», est-il indiqué. Second fait, l'attentat à la vie du militant Ahmed Hermassi et de sa famille dont le logement a été incendié par des salafistes. Le feu a détruit tous ses biens matériels, a déclaré ce militant à la radio locale à Fériana (gouvernorat de Kasserine). Sa famille est sortie indemne de cette lâche agression alors que lui se trouve actuellement à l'hôpital pour subir des analyses et recevoir des soins. Et ce n'est pas tout ! Le 13 mars dernier à Jendouba, ces derniers ont amputé la main d'un jeune homme d'à peine 18 ans dénommé Mahrann Soltani pour soit-disant vol. Le 29 avril à Tunis, les salafistes ont frappé, sur instruction d'un imam salafiste, les locaux du parti Poct à Kabaria : menaces, intimidations, insultes et destruction du local et de ses équipements au vu et au su de tout le monde, bafouant, en toute liberté, l'ordre public et la propriété privée. Enfin, pour couronner le tout, les étudiants jihadistes-salafistes de l'université de la Manouba,ont également faits quelques «progrès» en retirant carrément le drapeau national tunisien et en le remplaçant par un torchon noir : un nouvel emblème qui en dit long sur l'obscurantisme qui ravage ces esprits. Alors, qu'y-a-t-il de mieux pour illustrer cette ruée salafiste à pas de géant afin d'imposer un modèle sociétale moyen-âgeux ? Le PP qui se prend pour un bœuf Le président provisoire tunisien semble avoir bouffé du cheval. L'homme ne recule devant rien. Il accumule les gaffes sans scrupule. Après l'expulsion de l'ambassadeur syrien, grande erreur diplomatie faut-il le souligner, il n'a cessé de multiplier des signes d'incompétence qui ont amené certains tunisiens à se poser la question s'ils sont réellement représentés par un président ou par un bouffon ignorant. Chez nous, on se méfie de l'affamé lorsqu'il a assouvi sa faim. Après sa polémique avec les autorités suisses sur la restitution des fonds de Ben Ali placés dans ce pays, le voilà qu'il cherche à nettoyer sa cour. Récemment, il a déclaré, lors d'une émission people de bas niveau de réflexion intellectuelle, qu'il a décidé de limoger Mustapha Kamel Nabli de ses fonctions de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Toutefois, ce PP sans prérogatives semble ignorer la loi organisant les pouvoirs publics. Mustapha Kamel Nabli, qui maîtrise parfaitement la législation en vigueur a rétorqué au PP que «la décision de nommer ou de limoger le gouverneur de la Banque centrale, qui intervient sous proposition du président de la République et du chef du gouvernement, doit être adoptée par l'Assemblée nationale constituante».