Une première «girlfriend» qui ne veut pas être une «potiche». Intri-gue et scène de ménage au palais de l'Elysée. La pre-mière dame de France poignarde dans le dos son compagnon-pré-sident Hollande en encourageant l'adversaire de Ségolène Royal. Stupeur et consternation dans le camp socialiste, alors que la droite jubile. Sur fond de jalousie et de haine, le tweet «amical» de Valérie Trierweiller à Olivier Falorni, dissident du PS, s'explique aussi par les relations exécrables entre l'ancienne et l'actuelle compagne de François Hollande. Avec Cécilia, puis Carla Sarkozy, on avait connu l'Elysée bling-bling. Avec Valérie Trierweiller, voilà l'Elysée bourrepif. Le château est revenu dans la rubrique people des journaux. C'est peut-être cela, une présidence normale. La compagne du chef de l'Etat français n'y est pas allée de main morte en apportant son soutien au socialiste qui défie Segolène Royal à la Rochelle, au second tour de l'élection législative ,qui s'annonce exaltant et très difficile pour les deux adversaire. La première dame se range du côté d'Olivier Falorni le jour même où François hollande assure son ex-compagne (et mère de ses quatre enfants) de son appui. Le théâtre de boulevard raffole de ces situations faites d'hypocrisie, de jalousie, d'ambitions et surtout de haines recuites. Le divorce de Sarkozy n'était finalement que de la boisson alcoolisée moins forte au regard de la scène de ménage de ce mardi. Cecilia a claqué la pore en partant sans faire de déclaration. Valérie, elle, proclame à la France entière qu'elle n'est pas d'accord avec son président-compagnon. Et en plus, elle reste ! Le règlement de comptes entre la nouvelle compagne du président et sa devancière détruit en quelques lignes des mois d'efforts de François Hollande pour apparaître fort. Le chef de l'Etat apparaît comme otage de ses amours successives, exactement comme son prédécesseur De façon plus violente même. Valérie Trierweiller n'est pas seule à blâmer. En se parachutant sur la Rochelle sans respect pour les militants de base, et en affichant avec ostentation son ambition de monter au perchoir de l'Assemblée nationale, poste prestigieux mais surtout honorifique, Segolène Royal a péché, une fois de plus, par égotisme. Elle pourrait en payer le prix et risque de ne pas se faire élire députée : ce qui mettrait fin à sa vie politique. Cette polémique socialo-socialiste redonne une bouffée d'oxygène bienvenue à l'UMP. Qui a parlé mardi des clins d'œil qui se multiplient à droite en direction de l'extrême droite de Jean-Marie Le Pen et où son parti est la troisième force du pays. La guerre des jupons roses (Rosses ! ) occulte les vrais problèmes de la France et des Français, comme le chômage endémique, les déficits et la récession qui frappent de plein fouet la société France. A chaque fois qu'un nouveau président est élu en France, ressurgit le fantasme de la femme de l'ombre qui manœuvre Insidieusement , faisant et défaisant des carrières, pas forcément dans l'intérêt général. Il faudra lever un jour l'ambiguïté sur le rôle de la Première Dame de France qui n'a pas de statut, contrairement aux Etats-Unis. De notre correspondent en Europe, Hocine Eldrup