Des activistes ont ouvert le feu lundi sur des ouvriers israéliens travaillant à la construction d'une clôture de sécurité le long de la frontière avec l'Egypte, faisant un mort. Le parti socialiste a raflé la majorité à la prochaine Assemblée française à la faveur du 2e tour des élections législatives qui se sont déroulées dimanche à travers l'Hexagone, laissant au président socialiste François Hollande les coudées franches pour gouverner. Selon des chiffres définitifs communiqués dans la nuit de lundi par le ministère de l'Intérieur, le PS a obtenu 280 sièges, les divers gauches 22, les radicaux de gauche 12, soit 314 sièges pour les socialistes et leurs proches alliés. EELV a obtenu 17 sièges, le Front de gauche 10 et les indépendantistes martiniquais 2 sièges. Ce qui porte l'ensemble de la gauche à 343 sièges, selon les mêmes résultats qui créditent l'UMP de 194 sièges, le Nouveau centre et les divers centristes de 14, les divers droite 15 et les radicaux de 6, soit un total de 229 pour la droite. L'extrême droite en a trois, dont deux pour le FN, et le MoDem deux. Sur les 577 sièges à pourvoir, l'Assemblée compte désormais 155 femmes, ce qui est considéré comme un record. L'abstention est elle aussi un record avec 43,71%. C'est un point de plus qu'au 1er tour (42,77 %) et un record absolu sous la Ve République pour ce type de scrutin, selon les analystes. Commentant cette vague rose à l'Assemblée, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a estimé que les Français ont «choisi la cohérence», assurant que la «démocratie parlementaire serait restaurée». Pour la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, cette victoire de la gauche aux élections législatives «honore et oblige» sa formation politique. «Les Français ont amplifié la demande de changement. (...) Je voudrais remercier les Français de cette confiance. Elle nous oblige et elle nous honore», a affirmé la dirigeante du PS. Dépité, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a pris «acte de la victoire de la gauche» dimanche soir après le second tour des élections législatives, s'engageant à ce que son parti mène une opposition responsable mais vigilante. «J'en appelle solennellement à l'unité de notre famille politique», a lancé le chef de file de l'UMP, proposant un congrès en novembre pour élire le nouveau président de l'UMP et mettant en garde contre les «querelles de personnes». Le président de l'Assemblée nationale sortante, Bernard Accoyer (UMP), a reconnu, de son côté, le «succès législatif» de la gauche qui n'est pas, selon lui, «contestable». La présidente du Front national, Marine Le Pen, a salué «un énorme succès» et «des scores spectaculaires» pour son parti, même si elle-même n'a pas été élue à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Au moins trois députés d'extrême droite ont été élus à l'Assemblée.