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Large succès de la gauche
France, 1er tour des Elections législatives
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 06 - 2012

La France n'a pas changé d'avis entre la présidentielle et les législatives: elle a voulu François Hollande comme président, elle se dirige apparemment vers une majorité qui puisse servir la politique du nouveau président
La France n'a pas changé d'avis entre la présidentielle et les législatives: elle a voulu François Hollande comme président, elle se dirige apparemment vers une majorité qui puisse servir la politique du nouveau président
Selon les résultats définitifs, l'ensemble de la gauche totalise 46,77% des voix aux élections législatives, contre 34,07% pour l'UMP et ses alliés et 13,6% pour le FN. Les projections donnent de 283 à 329 sièges, la majorité absolue est à 289.
La majorité absolue n'est plus un rêve pour le PS et François Hollande. Le large succès de la gauche, ce dimanche au premier tour des législatives, se chiffre à plus de 46% des voix contre 34% à l'UMP et ses alliés.
Comme elle le redoutait, la droite va perdre sa majorité, acquise il y a dix ans. L'ex-parti présidentiel et ses alliés -Nouveau centre, Parti radical, divers droite- devraient toutefois garder de 210 à 263 sièges. Le Front national et le MoDem peuvent espérer de 0 à 3 sièges.
Selon les dernières projections en sièges réalisées par les instituts de sondages, le PS et ses alliés (PRG, MRC et divers gauche) recueilleraient de 283 à 329 sièges. Le PS et ses proches alliés pourraient ainsi ne pas dépendre d'EELV et surtout du Front de gauche afin d'obtenir la majorité absolue (289).
Dans le détail, et selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, l'ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) totalise 46,77% des voix, contre 34,07% des voix pour la droite (UMP et alliés) et 13,6% pour le Front national.
L'abstention s'élève à 42,77%, un niveau record
L'abstention s'est élevée à 42,77%, selon cette totalisation portant sur 46 millions d'électeurs inscrits. Comme redouté après une longue campagne présidentielle, l'abstention a atteint un niveau record sous la Ve République pour un premier tour de législatives.
Réélu dès le premier tour en Loire-Atlantique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué ces résultats et appelé les Français à se mobiliser au second tour pour que "le changement s'installe dans la durée". Six ministres sont élus dès le premier tour et les autres sont en ballottage favorable. De son côté, la première secrétaire du PS Martine Aubry note que les Français ont dit leur "soutien au changement" et "leur volonté d'amplification" de la victoire de François Hollande.
S'il échoue à décrocher la majorité absolue à lui tout seul, le PS pourra toutefois compter sur l'apport de 10 à 20 députés d'Europe Ecologie-Les Verts. Après le mauvais score de sa candidate Eva Joly à la présidentielle (2%), la secrétaire nationale EELV et nouvelle ministre Cécile Duflot s'est dite "plutôt heureuse" du score "en net progrès" de son parti. Elle devrait être élue dimanche à Paris.
Le Front de gauche gagne mais Mélenchon perd
Le Front de gauche (PCF et Parti de gauche) a bel et bien confirmé sa percée de la présidentielle et devrait récolter de 12 à 19 sièges. Mais Jean-Luc Mélenchon a subi un échec cuisant à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Arrivé 3e, il est privé de second tour face à la présidente du FN Marine Le Pen
Lundi dernier l'UMP se réunissait pour analyser les résultats du premier tour des législatives, surtout pour tenter d'établir une ligne claire face aux candidats frontistes. C'est très loin d'être gagné.
Une bonne et une mauvaise nouvelle pour l'UMP. Commençons par la bonne: le principal parti de droite résiste à la poussée de la gauche. Crédité de 210 à 263 sièges, il ne devrait pas être réduit à la portion congrue dimanche prochain lors du second tour rapporte le journal L'Express.
La mauvaise, maintenant: ces mêmes résultats vont pousser l'UMP à trancher l'explosive question de l'attitude à adopter face au FN. Certes, le scénario catastrophe d'une centaine de triangulaires avec la gauche et l'extrême-droite n'est plus qu'un mauvais souvenir. Avant la parution des derniers résultats définitifs, la centaine avait déjà fondu pour se rapprocher de la trentaine.
En refusant de prendre une position claire depuis des années (régionales 2010, cantonales 2011 puis campagne législative), elle se retrouve à devoir gérer une palette de cas de figures dans l'urgence.
Les scénarii du second tour
Premier cas de figure. Que faire en cas d'élimination dès le premier tour? C'est le cas dans le Tarn-et-Garonne. La ministre radicale de gauche, Sylvia Pinel affrontera un candidat FN dimanche prochain. L'UMP doit-elle appeler à voter contre le Front national? Doit-elle s'abstenir de toute consigne? Conseiller le vote blanc?
Second cas de figure: que faire si le candidat de l'ex-parti présidentiel n'a aucune de chance de l'emporter face à la gauche alors que le FN est, lui, bien placé? La question se pose dans le Gard. Gilbert Collard recueille 34,57% des suffrages. Il est talonné par la PS Katy Guyot (32,87%).
A Toul, en Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano a, elle, immédiatement appelé les électeurs FN à se rassembler autour de sa candidature. Dès la publication des premiers résultats, les journalistes ont interrogé les représentants de l'UMP pour savoir ce qu'ils feraient face au FN. Détourner leur attention en évoquant l'alliance entre le PS et le Front de gauche n'a pas suffi à éluder les questions. Certains élus se sont donc risqués à répondre, donnant un avant-goût de la pagaille, au bureau politique.
Gérard Longuet, épinglé pour avoir accordé un entretien à Minute, a affirmé qu'entre un PS et un FN, il refuserait de choisir: "Je m'abstiens ou je vote nul." Chantal Jouanno a, elle, soutenu qu'il fallait bâtir une "frontière très claire avec le Front national".
De son côté, François Fillon a assuré que l'UMP maintiendrait ses candidats "partout où ce sera possible" et "examinera" au cas par cas les circonscriptions où elle n'est pas présente au second tour des législatives. Ce premier tour aura au moins eu le mérite de réunir Jean-François Copé et François Fillon sur la même ligne.
Et Alain Juppé n'est pas loin. Le maire de Bordeaux rejette l'idée d'un retrait de candidature face au FN. Une nuance dans son discours toutefois: lui appelle à décider "collectivement" d'une réponse dans tous les cas de duel FN-gauche.
Entre toutes ces nuances, c'est en toute logique le chef qui tranchera et fixera la ligne à tenir. Ah, mais, on oubliait que, justement, l'UMP n'a plus de leader naturel.
Les 5 candidats FN
qui pourraient entrer
à l'Assemblée
Au lendemain du premier tour des élections législatives, le Front national y voit plus clair sur ses chances d'entrer au Parlement. Et les possibles élus ne sont pas forcément ceux auxquels on pensait.
Marine Le Pen
"Sûrement la meilleure chance du Front national", dixit Louis Aliot, le numéro 2 du parti. Avec un score au-delà de ses espérances dans la 11e circonscription du Nord, la présidente frontiste s'impose comme une candidate de plus en plus crédible à l'éligibilité.
Dimanche, à Hénin-Beaumont, Steeve Briois, son suppléant, débordait d'enthousiasme: "On nous donnait à 32%, et on fait 42%. Alors, étant donné qu'on nous donne à 47% au second tour, nous devrions nous approcher des 60% ! N'en déplaise à l' "Iflop" ou autre..." Le candidat socialiste Philippe Kemel, lui, joue la prudence, et il semblerait bien qu'il n'ait pas tort. Car les électeurs de Jean-Luc Mélenchon pourraient être réticents à reporter leurs voix sur le PS, après une campagne sous haute tension entre les deux candidats.
Gilbert Collard
L'avocat médiatique arrive en tête dans la 2ème circonscription du Gard (34,57%) devant la candidate PS Katy Guyot (32,9%) et l'UMP Etienne Mourrut (23,9%). Ce dernier pourrait se retirer: "On hésite, on réfléchit. Ce sera une décision collective prise avec les militants et sympathisants, à la base." Si tel était le cas, Gilbert Collard aurait devant lui un boulevard jusqu'à l'Assemblée.
Valérie Laupies
Même cas de figure dans les Bouches-du-Rhône, où cette inconnue du grand public pourrait bien créer la surprise. En arrivant en seconde position derrière le socialiste Michel Vauzelle (29% contre 38,4%), elle devance l'UMP Roland Chassain, qui déclarait il y a quelques jours qu'il allait "étudier la possibilité de (se) retirer".
Florian Philippot
Dans la 6e circonscription de Moselle, le jeune directeur de campagne de Marine Le Pen affrontera en duel son adversaire socialiste, Laurent Kalinowski. Le candidat UMP est, lui, éliminé. Toutefois, pas sûr que la droite puisse rassembler assez de voix pour lui permettre d'entrer au Parlement. Tout dépendra des reports de voix, qui laissent plâner le doute sur l'issue de ce second tour.
Marion Maréchal-Le Pen
La nièce de Marine Le Pen arrive assez largement en tête dans la 3e circonscription du Vaucluse, avec 34,6% des voix. Elle se retrouve ainsi en duel avec le seul candidat UMP, le PS ayant décidé de se retirer au nom du "front républicain". Dans cette configuration, la tâche s'annonce difficile pour celle qui, en cas de surprise, pourrait devenir la plus jeune députée de la Vème République, à seulement 22 ans.
Selon les résultats définitifs, l'ensemble de la gauche totalise 46,77% des voix aux élections législatives, contre 34,07% pour l'UMP et ses alliés et 13,6% pour le FN. Les projections donnent de 283 à 329 sièges, la majorité absolue est à 289.
La majorité absolue n'est plus un rêve pour le PS et François Hollande. Le large succès de la gauche, ce dimanche au premier tour des législatives, se chiffre à plus de 46% des voix contre 34% à l'UMP et ses alliés.
Comme elle le redoutait, la droite va perdre sa majorité, acquise il y a dix ans. L'ex-parti présidentiel et ses alliés -Nouveau centre, Parti radical, divers droite- devraient toutefois garder de 210 à 263 sièges. Le Front national et le MoDem peuvent espérer de 0 à 3 sièges.
Selon les dernières projections en sièges réalisées par les instituts de sondages, le PS et ses alliés (PRG, MRC et divers gauche) recueilleraient de 283 à 329 sièges. Le PS et ses proches alliés pourraient ainsi ne pas dépendre d'EELV et surtout du Front de gauche afin d'obtenir la majorité absolue (289).
Dans le détail, et selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, l'ensemble de la gauche (PS, EELV et Front de gauche) totalise 46,77% des voix, contre 34,07% des voix pour la droite (UMP et alliés) et 13,6% pour le Front national.
L'abstention s'élève à 42,77%, un niveau record
L'abstention s'est élevée à 42,77%, selon cette totalisation portant sur 46 millions d'électeurs inscrits. Comme redouté après une longue campagne présidentielle, l'abstention a atteint un niveau record sous la Ve République pour un premier tour de législatives.
Réélu dès le premier tour en Loire-Atlantique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué ces résultats et appelé les Français à se mobiliser au second tour pour que "le changement s'installe dans la durée". Six ministres sont élus dès le premier tour et les autres sont en ballottage favorable. De son côté, la première secrétaire du PS Martine Aubry note que les Français ont dit leur "soutien au changement" et "leur volonté d'amplification" de la victoire de François Hollande.
S'il échoue à décrocher la majorité absolue à lui tout seul, le PS pourra toutefois compter sur l'apport de 10 à 20 députés d'Europe Ecologie-Les Verts. Après le mauvais score de sa candidate Eva Joly à la présidentielle (2%), la secrétaire nationale EELV et nouvelle ministre Cécile Duflot s'est dite "plutôt heureuse" du score "en net progrès" de son parti. Elle devrait être élue dimanche à Paris.
Le Front de gauche gagne mais Mélenchon perd
Le Front de gauche (PCF et Parti de gauche) a bel et bien confirmé sa percée de la présidentielle et devrait récolter de 12 à 19 sièges. Mais Jean-Luc Mélenchon a subi un échec cuisant à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Arrivé 3e, il est privé de second tour face à la présidente du FN Marine Le Pen
Lundi dernier l'UMP se réunissait pour analyser les résultats du premier tour des législatives, surtout pour tenter d'établir une ligne claire face aux candidats frontistes. C'est très loin d'être gagné.
Une bonne et une mauvaise nouvelle pour l'UMP. Commençons par la bonne: le principal parti de droite résiste à la poussée de la gauche. Crédité de 210 à 263 sièges, il ne devrait pas être réduit à la portion congrue dimanche prochain lors du second tour rapporte le journal L'Express.
La mauvaise, maintenant: ces mêmes résultats vont pousser l'UMP à trancher l'explosive question de l'attitude à adopter face au FN. Certes, le scénario catastrophe d'une centaine de triangulaires avec la gauche et l'extrême-droite n'est plus qu'un mauvais souvenir. Avant la parution des derniers résultats définitifs, la centaine avait déjà fondu pour se rapprocher de la trentaine.
En refusant de prendre une position claire depuis des années (régionales 2010, cantonales 2011 puis campagne législative), elle se retrouve à devoir gérer une palette de cas de figures dans l'urgence.
Les scénarii du second tour
Premier cas de figure. Que faire en cas d'élimination dès le premier tour? C'est le cas dans le Tarn-et-Garonne. La ministre radicale de gauche, Sylvia Pinel affrontera un candidat FN dimanche prochain. L'UMP doit-elle appeler à voter contre le Front national? Doit-elle s'abstenir de toute consigne? Conseiller le vote blanc?
Second cas de figure: que faire si le candidat de l'ex-parti présidentiel n'a aucune de chance de l'emporter face à la gauche alors que le FN est, lui, bien placé? La question se pose dans le Gard. Gilbert Collard recueille 34,57% des suffrages. Il est talonné par la PS Katy Guyot (32,87%).
A Toul, en Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano a, elle, immédiatement appelé les électeurs FN à se rassembler autour de sa candidature. Dès la publication des premiers résultats, les journalistes ont interrogé les représentants de l'UMP pour savoir ce qu'ils feraient face au FN. Détourner leur attention en évoquant l'alliance entre le PS et le Front de gauche n'a pas suffi à éluder les questions. Certains élus se sont donc risqués à répondre, donnant un avant-goût de la pagaille, au bureau politique.
Gérard Longuet, épinglé pour avoir accordé un entretien à Minute, a affirmé qu'entre un PS et un FN, il refuserait de choisir: "Je m'abstiens ou je vote nul." Chantal Jouanno a, elle, soutenu qu'il fallait bâtir une "frontière très claire avec le Front national".
De son côté, François Fillon a assuré que l'UMP maintiendrait ses candidats "partout où ce sera possible" et "examinera" au cas par cas les circonscriptions où elle n'est pas présente au second tour des législatives. Ce premier tour aura au moins eu le mérite de réunir Jean-François Copé et François Fillon sur la même ligne.
Et Alain Juppé n'est pas loin. Le maire de Bordeaux rejette l'idée d'un retrait de candidature face au FN. Une nuance dans son discours toutefois: lui appelle à décider "collectivement" d'une réponse dans tous les cas de duel FN-gauche.
Entre toutes ces nuances, c'est en toute logique le chef qui tranchera et fixera la ligne à tenir. Ah, mais, on oubliait que, justement, l'UMP n'a plus de leader naturel.
Les 5 candidats FN
qui pourraient entrer
à l'Assemblée
Au lendemain du premier tour des élections législatives, le Front national y voit plus clair sur ses chances d'entrer au Parlement. Et les possibles élus ne sont pas forcément ceux auxquels on pensait.
Marine Le Pen
"Sûrement la meilleure chance du Front national", dixit Louis Aliot, le numéro 2 du parti. Avec un score au-delà de ses espérances dans la 11e circonscription du Nord, la présidente frontiste s'impose comme une candidate de plus en plus crédible à l'éligibilité.
Dimanche, à Hénin-Beaumont, Steeve Briois, son suppléant, débordait d'enthousiasme: "On nous donnait à 32%, et on fait 42%. Alors, étant donné qu'on nous donne à 47% au second tour, nous devrions nous approcher des 60% ! N'en déplaise à l' "Iflop" ou autre..." Le candidat socialiste Philippe Kemel, lui, joue la prudence, et il semblerait bien qu'il n'ait pas tort. Car les électeurs de Jean-Luc Mélenchon pourraient être réticents à reporter leurs voix sur le PS, après une campagne sous haute tension entre les deux candidats.
Gilbert Collard
L'avocat médiatique arrive en tête dans la 2ème circonscription du Gard (34,57%) devant la candidate PS Katy Guyot (32,9%) et l'UMP Etienne Mourrut (23,9%). Ce dernier pourrait se retirer: "On hésite, on réfléchit. Ce sera une décision collective prise avec les militants et sympathisants, à la base." Si tel était le cas, Gilbert Collard aurait devant lui un boulevard jusqu'à l'Assemblée.
Valérie Laupies
Même cas de figure dans les Bouches-du-Rhône, où cette inconnue du grand public pourrait bien créer la surprise. En arrivant en seconde position derrière le socialiste Michel Vauzelle (29% contre 38,4%), elle devance l'UMP Roland Chassain, qui déclarait il y a quelques jours qu'il allait "étudier la possibilité de (se) retirer".
Florian Philippot
Dans la 6e circonscription de Moselle, le jeune directeur de campagne de Marine Le Pen affrontera en duel son adversaire socialiste, Laurent Kalinowski. Le candidat UMP est, lui, éliminé. Toutefois, pas sûr que la droite puisse rassembler assez de voix pour lui permettre d'entrer au Parlement. Tout dépendra des reports de voix, qui laissent plâner le doute sur l'issue de ce second tour.
Marion Maréchal-Le Pen
La nièce de Marine Le Pen arrive assez largement en tête dans la 3e circonscription du Vaucluse, avec 34,6% des voix. Elle se retrouve ainsi en duel avec le seul candidat UMP, le PS ayant décidé de se retirer au nom du "front républicain". Dans cette configuration, la tâche s'annonce difficile pour celle qui, en cas de surprise, pourrait devenir la plus jeune députée de la Vème République, à seulement 22 ans.


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