La capitale du majestueux Djurdjura, Tizi Ouzou, est, depuis samedi dernier, l'hôte de la wilaya d'El Tarf, à l'extrême nord-est du pays, connue pour son littoral de corail, pour faire connaître au public local la richesse et la diversité de son patrimoine culturel, historique et civilisationnel. El Tarf, cette ville limitrophe de la Tunisie, à l'est, plus précisément, la ville côtière d'El Kala, accueille, une semaine durant, une délégation d'artistes de Kabylie qui présenteront toute une variété de spectacles et de représentations folkloriques, théâtrales et musicales, dans le cadre d'une semaine culturelle, organisée par le Festival culturel des arts et des cultures populaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Au programme de cette manifestation culturelle qui s'étalera jusqu'au 21 juin prochain, outre une exposition permanente qui se tient à l'école de pêche de la même ville sur le patrimoine, l'histoire, le costume traditionnel, l'artisanat traditionnel (poterie, bijou, tapis, vannerie et sculpture sur bois), le modelage, les arts culinaires, les arts plastiques et la photographie, un ballet de danse, de musique andalouse et une animation folklorique de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, et des galas artistiques animés en soirée par les chanteurs Djilali Hamama, Yazid, Ali Bouguerfa et Djamila Idurar. Dans une brève allocution prononcée à l'ouverture de cette manifestation culturelle, le premier responsable du secteur, Ali Taibi, tout en souhaitant la bienvenue à la délégation hôte et surtout un agréable séjour dans cette ville balnéaire qui célèbre aujourd'hui, a-t-il dit, plusieurs manifestations culturelles et intellectuelles où la créativité prend les contours de la particularité du lieu, a rappelé toute l'importance de ce genre de rendez-vous. Des journées pour le théâtre professionnel, aux rencontres cinématographiques dédiées au talent algérien sur les côtes du corail, en passant par les Aissaouas et la richesse de leurs représentations mystiques, sans toutefois oublier l'enfance et son enchantement pour les spectacles hauts en couleur, conjugués aux coutumes et traditions de la région et mettent en valeur les trésors insoupçonnés de son artisanat font de la ville côtière d'El Tarf un haut lieu de culture incontournable, a poursuivi M. Taibi. Aussi a-t-il rappelé le «devoir» de l'institution qu'il dirige, de prêter toute l'attention et la considération à cette richesse, tout en s'efforçant d'assurer archivage et audience à cet acte de culture. La réussite, a-t-il ajouté encore, est toujours associée à l'espace auquel elle appartient, lequel espace nous offre aujourd'hui l'opportunité de la saisir. C'est cela El Tarf ! Une histoire qui épouse la culture, une culture qui se nourrit de l'esprit, un esprit qui puise sa vigueur et son éclat dans la nature envoûtante de la région. Point d'étonnement dès lors de voir un illustre penseur et philosophe, Albert Camus en l'occurrence, se distinguer sur sa terre, ni de voir un célèbre médecin, Franz Fanon, succomber à son charme.