L'opération d'augmentation salariale des cadres durant l'année 2010, a été caractérisée par une hausse de 7,17% en faveur des cadres du secteur privé, face à seulement 5,55% pour ceux du public. L'enquête conduite par l'Uffice national des statistiques (ONS), a démontré que le niveau moyen des salaires «est fortement influencé à la baisse». La prédominance de l'emploi privé 2/3 de l'emploi total, soit 68% ainsi que l'importance de la catégorie exécution dans ce secteur autrement dit 71% de l'emploi privé, influence le salaire moyen d'un employé algérien. Selon un responsable au niveau de l'ONS «la moitié de l'emploi total en Algérie est constitué du personnel d'exécution privé, ce qui explique le niveau des salaires moyen relativement bas par rapport au niveau de vie en Algérie». Dans le secteur privé, l'augmentation des salaires a également «été appréciable, puisque le taux s'élève à 9,31% contre 8,12% pour la même catégorie dans le public», a-t-il soutenu. L'étude a démontré que la structure du salaire brut, fait apparaître que dans le public, le salaire de base représente 48% du salaire brut et 52% constituent les primes et indemnités, alors que dans le privé le salaire de base s'élève à 70% et les primes et indemnités totalisant plus de 30%. Cette enquête annuelle, réalisée en mai 2010, a touché 934 entreprises, dont 616 publiques et 318 privées nationales de 20 salariés et plus. Elle a pour objectif de déterminer le niveau des salaires nets mensuels par qualification, activité et secteurs, ainsi que la structure du salaire brut, autrement dit salaires de base et les accessoires de paie (primes et indemnités). Dans le même sillage, il faut souligner que l'écart hiérarchique dans le secteur privé fait apparaître que le cadre gagne en moyenne 2 fois le salaire net moyen global du secteur (44 988 DA/21 543 DA) alors que le cadre dans le secteur public perçoit un salaire net moyen d'environ 1,5 fois le salaire net moyen, soit (58 568 DA/38 468 DA). Concernant, les agents de maîtrise du secteur public, ils sont mieux payés (42 433 DA), que leurs homologues dans le privé (23 093 DA). Cependant et selon les données présentées, le salarié le plus lésé reste l'agent d'exécution avec 17 481 DA dans le privé et 126 210 dans le public. Par secteur juridique, les entreprises publiques affichent, selon l'enquête, les salaires moyens les plus élevés. Le salaire net moyen mensuel dans ces entreprises est de 38 500 DA, contre 21 500 DA dans celles du secteur privé national, soit une différence de salaires de 17 000 DA.