«Les récoltes, sont très bonnes, nous allons approcher les 4 millions de tonnes cette année», a déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa qui a présidé la réunion du Comité interprofessionnel de la pomme de terre. Si l'on croit les statistiques des cadres, ce résultat est qualifié de performance puisque cela était prévu comme objectif final à atteindre d'ici à la fin 2014 dans le cadre du plan quinquennal, et que la filière a enregistré une nette amélioration de la production nationale de la pomme de terre. La consommation du tubercule est passée de 58 kilogrammes par habitant/an en 2008 à 100 kg/hab/an en 2011, les prévisions de 2012 affichent une consommation de 102 kg/hab/année. La valeur de la production est estimée également à 145 milliards de DA, la productivité est passée de 160 quintaux/hectare à 300 q/ha en moyenne, «Cette filière joue un très grand rôle dans l'économie algérienne, c'est pour cette cause qu'on doit élargir la production pour mieux gérer la consommation et éviter des crises, comme celle de 2011» en ajoutant que : «Notre objectif est d'exploiter les zones supplémentaires notamment dans la région des Hauts Plateaux à savoir Khenchela, Sétif et Djelfa. Selon M. Benaïssa, malgré cette amélioration qu'a voulu le secteur depuis la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole et rural. Il y a toujours un manque dans la maîtrise des mécanismes dont dispose la filière. Par conséquent on doit mettre en synergie les différents acteurs intervenant dans la filière surtout que la production de la patate est devenue désormais une activité principale de nombreux agriculteurs. M. Benaïssa a demandé au Comité d'élargir sa représentativité à toutes les régions du pays en vue de toucher tous les agriculteurs ainsi que de proposer des dispositions pour réorganiser la semence qui se trouve dans l'impasse. Certains professionnels ont soulevé le problème de distribution de semences de pomme de terre de qualité ainsi que l'importation au détriment de la production nationale de semences. Par ailleurs le président de Comité national interprofessionnel a souligné que la filière avait subi des périodes difficiles cette année en référence aux conditions climatiques exceptionnelles de février dernier qui ont provoqué une forte crise, notamment l'insuffisance des stocks et la hausse des prix de la pomme de terre sur le marché. «Nous avons tiré des enseignements pour que de telles situations ne se reproduisent plus, il y a nécessité de constituer de stocks suffisants», soulignant l'excellente qualité du tubercule obtenu cette année par rapport aux années précédentes.