Une cinquantaine d'enfants hémophiles venus de l'ensemble du territoire national séjournent actuellement au complexe touristique des Andalouses, à Oran, dans le cadre d'une colonie de vacances organisée par l'Association nationale des hémophiles algeriens (ANHA) en collaboration avec Bayer Healthcare pharmaceuticals, leur partenaire privilégié. Les jeunes hémophiles vont profiter durant six jours du cadre agréable et des bienfaits de la mer de l'Ouest algérien. Ce séjour sera mis à profit par les organisateurs pour l'application, dans un cadre convivial, du programme d'éducation sanitaire élaboré à cet effet par l'ANHA à l'issue duquel le malade sera initié à l'autotraitement pour se prendre en charge lui-même. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la qualité de vie du malade par une meilleure observance et donc une meilleure prise en charge de la maladie. Toujours dans le cadre de cette opération, 10 malades hémophiles tunisiens accompagnés d'éducateurs sont présents au niveau de ce centre. L'hémophilie est un trouble héréditaire de la coagulation sanguine caractérisé par des hémorragies prolongées surtout au niveau des articulations, des muscles et des organes. Cette maladie est due à l'absence ou à la présence anormale de protéines de la coagulation, dites facteurs VIII ou IX. La forme la plus courante de cette maladie est l'hémophilie A dans laquelle le facteur VIII est déficient ou anormal. C'est une maladie génétique liée au sexe qui s'exprime, sauf dans de rares occasions, chez les garçons et touche une naissance sur dix mille. 400 000 personnes sont atteintes d'hémophilie dans le monde. En Algérie, le nombre d'hémophiles avoisinerait 3.000, mais, officiellement, on parle de 1935 cas, a indiqué Lamhene Latifa, présidente de l'ANHA. Ces activités entrent dans le cadre du programme d'éducation sanitaire élaboré par la WFH (Fédération mondiale de l'hémophilie) et soutenues par Bayer Healthcare Pharmaceuticals dans le but d'améliorer la qualité de vie des malades hémophiles en particulier les enfants. Il convient de signaler que les pouvoirs publics soutiennent fortement ces programmes d'éducation sanitaires.