La Ligue 1 révèle parfois de grands joueurs, parie de temps en temps sur des vieilles gloires sur le retour, mais attire rarement des types que les plus grands d'Europe s'arrachent. Avec la venue officielle d'Ibrahimovic, on se rend compte que ce n'est pas si compliqué, il suffit d'avoir de l'argent. Mais cette découverte ne date pas d'hier. Attention, ce top ne comporte donc pas de grands joueurs qui sont devenus des grands joueurs après leur passage dans la ligue 1, comme Weah donc. Fallait que ça soit dit. Rai (PSG) Si on se félicite aujourd'hui à Paris d'accueillir enfin des grosses pointures internationale, on oublie un peu vite qu'en 1994, le PSG voyait débarquer le capitaine de la sélection brésilienne appelée à être championne du monde, le vainqueur de la Copa Libertadores 1992 et de la Coupe Intercontinentale contre Barcelone. Raï, c'était déjà le joueur que n'est pas encore Javier Pastore. Ronaldinho (PSG) Quand il débarque à Paris, Ronaldinho n'est pas encore tout à fait une star. Mais il a déjà tout ce qu'il faut, du talent à revendre et quelques accrocs au moment de claquer la porte de Gremio. Tout le monde sait que le bonhomme est une perle du football mondial, sauf Luis Fernandez qui lui préfère Stéphane Pédron ou Francis Llacer. Il n'était pas candidat au poste de sélectionneur Fernandez ? Fabrizio Ravanelli (OM) Si Marco Simone débarque au PSG sans jamais avoir été vraiment titulaire au Milan AC, Fabrizio est précédé d'une glorieuse réputation acquise à la Juventus. L'arrivée des deux Italiens marque surtout une époque pleine d'espoir durant laquelle on se dit qu'on peut gagner des Ligues des Champions puis venir jouer en France et non l'inverse. Jairzinho (OM) Arrivé avec son compère Paulo César Lima au milieu des années 1970 sur la Cannebière, le champion du Monde brésilien ne se montrera que très peu sous son maillot marseillais, entre les blessures et les suspensions. Mais c'est quand même pas tous les jours qu'on trouve un champion du monde étranger sous le maillot blanc. Et peu importe s'il quitte le club pour avoir agressé un juge de touche. Enzo Francescoli (RC Paris) En signant le meneur de jeu de River Plate en 1986, le RC Paris prépare l'effectif de ce qui deviendra quelques mois plus tard le Matra Racing, un Manchester City avant l'heure. Peu performant dans la capitale, l'Uruguayen ira illuminer le jeu de l'Olympique de Marseille. Glenn Hoddle Si on s'interroge sur le fait que Glenn Hoddle était une star au moment où il signe à Monaco, on va imaginer un club français signant un meneur de jeu international anglais, ayant participé à deux Coupes du Monde, finaliste de la dernière Cup, signer chez le 5ème de Ligue 1. Genre Steven Gerrard qui signe à Bordeaux. Donc oui, Glenn Hoddle était une star. Jay-Jay Okocha (PSG) Le Nigérian arrive dans les valises de Charles Biétry auréolé d'une belle Coupe du monde, d'un transfert de 100 millions de francs et d'une floppée de gestes techniques estampillés «Jay-Jay». On ne retiendra finalement pas grand-chose d'autre de son passage à Paris que ce missile de 35 m expédié dans les cages d'Ulrich Ramé en guise de présentation et le visage incrédule d'Alain Giresse. Marcello Gallardo (AS Monaco) Marcello a deux atouts qui font de lui un joueur de classe internationale, il sort d'une Coupe du monde très honorable avec la sélection argentine (ce qui n'était le cas de Renato Civelli) et il vient d'une bien belle lignée de numéro 10 à River Plate, après Enzo Francescoli ou Ariel Ortega. Enzo Scifo (Girondins de Bordeaux) Bordeaux semble apprécier faire son marché dans les boutiques milanaises. Avant d'y trouver un Gourcuff mort de faim, les Girondins avaient été repêcher un Enzo Scifo peu à son aise à l'Inter. Le Belge ne retrouvera pas son niveau d'Anderlecht et ira enflammer les tribunes d'Auxerre la saison suivante. Carlos Bianchi (Stade de Reims) Après la bonne pioche Delio Onnis, le Stade de Reims fait à nouveau ses courses dans la réserve de buteurs en Argentine. Les recruteurs rémois obtiennent un accord oral du buteur qui claque dans la foulée un triplé contre le Champion d'Argentine qui attire les convoitises. Mais Carlos sera réglo et déclinera des offres plus alléchantes venues d'Espagne pour venir planter pas loin de 200 pions en France. Thiago Silva (PSG) 27 ans, international brésilien et considéré par beaucoup d'observateurs, Thiago Silva débarque en Ligue 1 au meilleur de sa forme et prouve qu'on n'a pas à se contenter des espoirs ou des vieux briscards sur le retour, on peut aussi être un club français et piocher parmi les titulaires du Milan AC. Et ça, que l'on soit supporter de n'importe quel club, c'est une bonne nouvelle. Même si ça coûte 49 millions d'euros. Zlatan Ibrahimovic (PSG) Avoir un actionnaire plein de pétrole fait donc bien les choses. Ok il n'est plus très jeune, ok il est très cher, mais Paris était prêt à tout pour s'acheter un grand nom... Et on se demande à quand remontait la signature dans un club français d'un meilleur buteur d'un des grands championnats étrangers «et non on ne compte pas le championnat belge». On est maintenant curieux de voir Néné lui prendre le ballon pour tirer un coup-franc... Mais aussi Joe Cole, Marco Simone, José-Luis Chilavert, Andreas Köpke, Chris Waddle, Sonny Anderson...