Des combattants islamistes contrôlent depuis deux jours le poste-frontière avec la Turquie Bab Al-Houa. Le groupe se revendiquant de mouvements islamistes armés est composé de plusieurs islamistes originaires d'Algérie, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de France, de Tchétchénie et de la Tunisie, a indiqué une source digne de foi. Le groupe comprend également plusieurs Africains, selon cette source. Des combattants ont indiqué appartenir à une «choura» talibane, et d'autres ont revendiqué une appartenance à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils étaient équipés de fusils d'assaut Kalachnikov, de lance-roquettes et de lourdes mines artisanales. Ce groupe n'était pas présent la veille après la prise du poste frontière par des rebelles syriens, a indiqué le photographe. La prise du poste de Bab Al-Hawa, dans la province d'Idleb (nord-ouest) a été annoncée jeudi par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une vidéo postée par les militants sur YouTube a montré des hommes armés au poste frontière tirant en l'air en signe de joie puis détruisant des portraits du président syrien. Vendredi, les rebelles ont distribué la cargaison de plusieurs poids lourds turcs bloqués au poste frontière à la population locale, a-t-on constaté. Bal Al-Hawa est l'un des 12 points de passage entre la Syrie et la Turquie qui ont une frontière commune de 877 kilomètres. La presse syrienne a déjà accusé le réseau extrémiste Al-Qaïda de commander le terrorisme en Syrie et Moscou, allié de Damas. Elle a imputé des attentats meurtriers survenus en mai en Syrie au réseau islamiste. Les rebelles syriens réfutent ces accusations et rétorquent que ce sont les services de renseignement syriens qui utilisent leurs liens avec Al-Qaïda pour discréditer la rébellion. A la fin juin, le New York Times a rapporté que des agents de la CIA surveillaient les livraisons d'armes aux rebelles syriens pour s'assurer qu'elles ne tombent pas entre les mains de membres d'Al-Qaïda.