Fateh Ziadi, premier tireur sportif algérien à prendre part aux Jeux olympiques depuis l'indépendance, compte bien tirer son épingle de jeu face au gotha mondial de la discipline, aujourd'hui au stand de tir du Royal Artillery Barracks dans l'épreuve du 10 m pistolet à air comprimé. «C'est un grand honneur pour moi d'être le premier tireur sportif algérien à se qualifier aux Jeux olympiques. Je vais faire le maximum pour être à la hauteur de cette grande responsabilité. Mon objectif principal dans ce grand rendez-vous est de terminer meilleur athlète arabe et africain et pourquoi pas faire mieux», a déclaré Ziadi à l'APS. Qualifié de dernière minute aux jeux de Londres -2012, Ziadi est conscient que sa mission s'annonce ardue face aux grands de cette discipline d'autant qu'il s'est déplacé dans la capitale britannique sans entraîneur et après trois mois d'arrêt d'entraînement à cause de ses obligations professionnelles. «Après mon titre du champion arabe en mars dernier au Koweït, j'ai rejoint mon poste de travail. J'ai observé une pause forcée de trois mois, c'est beaucoup pour un athlète appelé à participer aux Jeux olympiques. J'ai repris les entraînements tard et je me suis déplacé à Londres sans entraîneur, c'est indépendant de ma volonté. J'ai préparé ces jeux au stand de tir de Chenoua à Tipasa et au centre de préparation des sélections nationales militaires à Ben Aknoun», a expliqué Ziadi, non sans amertume. Pour palier à ce manque dans la préparation et surtout de l'absence d'entraîneur, le champion d'Afrique algérien misera beaucoup sur sa volonté et son expérience ainsi que sur le travail accompli avec son ancien entraîneur, le cubain Juliano Rodriguez. «Aux Jeux de Pékin, le médaillé d'or avait réalisé 586 points sur 600 possible, tandis que mon niveau est de 570 points, soit une déférence de plus de 10 points, c'est énorme dans cette discipline et qui exige un travail colossal pour le rattraper», a précisé le sociétaire de la première région militaire. Agé de 36 ans, le natif de Batna, qui compte saisir l'opportunité des Jeux de Londres pour faire connaître cette discipline aux jeunes algériens, estime que le tir sportif algérien souffre du manque d'entraîneurs et techniciens capables de lui donner un grand essor.