Pour répondre à la forte demande et atténuer la flambée des prix de la viande fraîche, notamment durant le mois de Ramadhan, les opérateurs publics et privés ont importé plus de 35 000 tonnes de viande rouge congelée depuis janvier 2012, selon la SGP, de la productions animales, (Proda). Les quantités de viandes importées constituent un appoint au marché national des viandes, qui connaît actuellement une hausse des prix tirés par la forte demande traditionnelle au mois de Ramadhan. Importée du Brésil, de la Nouvelle Zélande, d'Inde ou d'autres pays européens, la viande rouge congelée est cédée généralement à moitié prix par rapport à la viande locale. Le prix de la viande ovine importée et congelée varie sur les marchés de la capitale entre 550 DA et 750 DA, et celui de la viande bovine oscille de 450 à 600 DA/kg. Proda commercialise ses produits à partir de 600 points de vente à travers tout le territoire national. L'opérateur public intervient aussi sur le marché des viandes blanches, à travers un stock de poulets congelés qu'il a constitué en partenariat avec l'Office national des aliments de bétail (Onab). Pour répondre à la forte demande des ménages durant ce mois sacré, il y a eu également la constitution d'un stock de viandes blanches congelées estimé à 10 000 tonnes réalisé dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). Le poulet congelé est commercialisé cette année, pour la première fois, dans le Sud du pays à l'instar de Tamanrasset, Tindouf, Béchar et Illizi. Notant que le poulet congelé est cédé à 260 DA/kg contre 400 DA/kg pour le poulet frais sur les marchés. Contrairement aux viandes rouges, l'Algérie n'importe pas de viandes blanches dont la production devrait s'établir à 600 000 tonnes en 2012, contre 500 000 en 2011, et 450 000 en 2010. Par ailleurs, la production halieutique nationale a atteint, en 2011, 104 000 tonnes en hausse de 10% par rapport à 2010. Selon des statistiques du ministère de la Pêche et des Ressources halieutique, l'Algérie importe 180 000 tonnes en moyenne par an de poissons, bien qu'elle dispose d'un stock pêchable annuellement estimé à 220 000 tonnes. Bref, blanche ou rouge, fraîche ou congelée, chère ou pas, la viande dans les traditions culinaires algériennes, et même maghrébines et arabes, est incontournable dans le bol de «chorba». La filière brasse, quant à elle, plusieurs dizaines de milliards de dinars de chiffre d'affaires, avec une moyenne annuelle de la facture des importations de viandes de plus de 400 millions de dollars.