La campagne moissons-battages de la saison 2011/2012 s'est achebée en apothéose en enregistrant un pic de production de 1.800.000 quintaux de céréales comprenant les blés tendre et dur, l'orge et l'avoine. La superficie emblavée est estimée à 103.000 hecatres. Les raisons de cette très bonne production sont la bonne pluviométrie, l'apport de la vulgarisation et le suivi technique, l'absence de toute maladie céréalière dont le ver blanc et les prix de vente encourageants : 4 500 DA pour le blé et 2 500 DA pour l'orge. Cela dit, l'on ne peut en aucun cas cacher les insufisances et les problèmes rencontrés par les exploitants agricoles et les fellahs. En tête du registre, les professionnels de la céréaliculture ont constaté l'insuffisance des docks silos de la Coopérative de céréales et légumes secs (CCLS ) pour recevoir toute la production céréalière qui a frôlé la barre des 1,8 million de quintaux. Il existe uniquement deux unités de la CCLS à Aïn Témouchent et Hammam Bouhajar. Le blé a été exposé à même le sol, en pleine nature. Heureusement que les conditions météorologiques étaient clémentes. Si par malheur une pluie torrentielle était tombée sur cette importante quantité, les CCLS auraient essuyé des pertes astronomiques. Pis encore, ces clients de la CCLS ont loué des camions et des tracteurs avec remorques pour transporter leur production mais, devant l'insuffisance des capacités de reception des CCLS, ils ont été contraints d'attendre des heures pour décharger alors que les frais de location des véhicules sont excessivement chers. L'on a pu ainsi constater que les moissonneuses fonctionnant au vrac restaient pleines en attendant le retour du moyen de transport. Un autre problème qui se reproduit à chaque saison : les propriétaires des moissonneuses, privés et publics, privilégient les céréaliculteurs ayant des superficies importantes. Les petits fellahs et exploitants agricoles restent, eux, toujours en retard, et leur production demeure exposée à toutes sortes de risques naturels et humains.