Si Orwell était encore de nos jours, il aurait revisité son fameux «1984». Son Big Brother avait changé de couleur. Il est passé du péril jaune au péril usionniste. Ainsi, à l'ère du Nouveau Désordre Mondial, Big Brother affolé à l'image du loup qui frémissait à chaque fois qu'une feuille tombait, ne cesse d'user de tous les subterfuges pour accélérer son plan de domination mondiale avec notamment l'accaparement des ressources et leur spoliation, fût-ce au détriment de milliers de vies humaines. Alors ? Pour mieux justifier ses actes et exactions de toutes sortes, Big Brother est forcé d'inventer toutes sortes de menaces. Après son fameux Patriot Act, sonœil bienveillant qui est la NSA, ne cesse de recueillir des données et des renseignements sur les communications étrangères à des fins de «sécurité nationale». Selon deux anciens hauts responsables de la NSA, les programmes de surveillance vont désormais plus loin. En effet, la NSA est désormais soucieuse de surveiller activement n'importe quel citoyen américain afin d'obtenir le maximum de renseignements sur chacun d'eux. Il s'agit, affirment-ils, d'une très importante opération d'espionnage. Pourquoi donc, collecter des informations sur les citoyens américains? A quelles fins ? Que doit-on craindre comme situation répondant au critère de «sécurité nationale»? Parce que, dit-on, les réseaux sociaux constituent une véritable menace dans la mesure où ils assurent des «prises de filet» extrêmement larges. Ainsi, la fréquentation d'une personne prédestinée à devenir dangereuse ferait de n'importe quelle personne un «suspect par rapprochement» parce qu'il serait dans le filet. De ce fait, toute règle légale ne tient pas quand il s'agit de «lutte contre le terrorisme» et que la définition du «terroriste» est à géométrie variable. Cela dit, venons-en au sujet qui nous préoccupe avec le glissement des événements vers le Liban. Non seulement, la situation en Syrie demeure inextricable, les usionnistes et leur alliés occidentalo-arabes louchent vers le Hezbollah, sans perdre de vue l'autre sujet, leur campagne anti-iranienne. Dans une récente déclaration, Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d'Etat, a prétendu que «le Hezbollah et l'Iran vont tous deux maintenir une activité terroriste intense dans un futur proche». Aussi, selon les allégations de David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte contre le soi-disant «terrorisme» : «le Hezbollah a «facilité» la formation des forces gouvernementales syriennes par les Gardiens de la révolution iraniens et a également joué un «rôle substantiel» dans l'expulsion d'opposants syriens hors de certaines zones du pays (...) Le Hezbollah paie sa dette à la Syrie qui a longtemps été un allié proche». De fil en aiguille, ces allégations ont été une justification pour imposer des sanctions au Hezbollah en gelant tous ses avoirs sous juridiction américaine, et les Américains et les entreprises américaines ne pourront plus faire d'affaires avec le groupe.