Ouverture Le président israélien, Moshé Katsav, a invité son homologue syrien à venir à Jérusalem pour négocier les conditions d'un accord de paix avec Israël. «J'invite le président Al-Assad à venir à Jérusalem pour négocier sérieusement avec les dirigeants israéliens les conditions d'un accord de paix», a affirmé M. Katsav à la radio publique israélienne. «M. Al-Assad sera le bienvenu, mais il ne doit pas poser de conditions préalables», a-t-il ajouté. Auparavant, le président israélien avait accusé la Syrie d'avoir favorisé le transfert d'armes iraniennes au Hezbollah chiite libanais. Israël est prêt à négocier avec la Syrie si le régime de Damas cesse de soutenir le «terrorisme», a affirmé dimanche le Premier ministre Ariel Sharon lors d'une conférence de presse. «Nous voudrions négocier et parvenir à la paix avec tout pays arabe (...) Bien entendu nous sommes prêts à négocier avec la Syrie», a affirmé M. Sharon. «Ce qui doit être fait, c'est que la Syrie cesse son aide et son soutien au terrorisme. Si cela arrive, je crois qu'Israël sera très content de négocier et cela sans conditions préalables», a poursuivi M. Sharon. M. Sharon a, par ailleurs, estimé que la «Syrie est sous pression depuis la fin de la guerre en Irak (...) La Syrie est soupçonnée d'assurer une couverture au terrorisme en Irak et de coopérer avec l'Iran dans le terrorisme», a encore dit le chef du gouvernement. M. Sharon a également souligné qu'au «moment où la Syrie parle de reprendre des négociations avec Israël, elle aide le Hezbollah (une milice chiite libanaise) qui continue à agir avec les gardiens de la Révolution iranienne contre Israël» à partir du Liban. Notons qu?un conseiller du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, Richard Perle, a souligné, dimanche, les «gros problèmes» nuisant aux relations entre les Etats-Unis et la Syrie, accusée notamment de «faciliter l'entrée en Irak de terroristes». Le 5 janvier, le ministre des Affaires étrangères syrien, Farouk al-Chareh avait souhaité «l'engagement d'un dialogue positif et constructif» avec Washington, et la presse officielle syrienne a appelé samedi Washington à intervenir pour une relance des négociations de paix avec Israël, montrant que Damas souhaite jouer l'apaisement.