A l'occasion de la seule activité que les responsables algériens, à tous les niveaux, accomplissent studieusement, soit la cérémonie de présentations des voeux de l'Aïd, le wali de Constantine, Nouredine Bedoui, s'est engagé pour prendre en charge immédiatement toutes les opérations qui doivent être menées pour le renouvellement des câbles électriques. L'importance qui doit être accordée au secteur de la maintenance des installations et surtout la concrétisation des projets de la Société de distribution de l'électricité (SDE) relatifs à la création de nouvelles installations devant renforcer le réseau de distribution en réglant prioritairement les difficultés du foncier que rencontre l'entreprise pour renforcer ses lignes de distributions de l'énergie électrique. De quoi se plaindre alors ? Le supplice que la population a vécu lors de la canicule est à effacer impérativement puisque le premier responsable de la wilaya a présenté ses excuses à la population tout en reconnaissant que durant le mois du Ramadan, ils n'ont pas du tout travaillé. Cette reconnaissance concerne le mois du Ramadan seulement ! Le wali ne doit tout de même pas ignorer que depuis son installation à la tête de la wilaya, ses premières promesses n'ont pas été pour la plupart concrétisées. Comme c'est le cas pour celles de son prédécesseur. Mieux, le bilan de plusieurs secteurs d'activités est largement négatif, notamment le transport public qui cause aux habitants d'énormes malaises dans une passivité totale. Celui de l'eau courante qui manque dans de beaucoup de quartiers et quand elle arrive elle est impropre à la consommation, comme c'est le cas à la nouvelle ville Ali-Mendjeli ou à Békira. Celui du commerce qui reflète une véritable catastrophe tant sur le plan de la disponibilité que sur le plan des prix pratiqués au gré des humeurs saignantes dans une totale impunité. Est-ce que les responsables concernés savaient que le prix de la baguette de pain a atteint 30 DA le deuxième jour de Aïd El Fitr ? Que le sachet de lait a été vendu à 50 DA et que le kilo de courgettes est fixé à 200DA ? Tandis que les fruits sont inabordables pour la plupart des ménages. Dans le domaine de l'électricité, il faut souligner que les solutions ne se trouvent pas dans des discours comme ceux des deux directeurs de l'énergie et des mines et de la SDE. Au moment même où la population menace de faire exploser le calme social, ces cadres annoncent sur les ondes la radio locale que le problème est résolu à 90%. Pour une rupture du jeûne et un shor dans le noir et sous une température insupportable. Au lieu de reprocher aux citoyens de posséder des climatiseurs, ils devraient se pencher sur la nature des câbles de mauvaise qualité qu'ils ont acquis à des prix mirobolants. Ils devraient considérer que la fameuse infrastructure de Caâb Er Sas qu'ils évoquent tant date de l'époque coloniale et que depuis, rien n'a été fait pour cette wilaya décidément frappée par la malédiction du bricolage et de l'irresponsabilité. Où sont les responsabilités du ministre de l'Industrie et du directeur général de la Sonelgaz qui ont assisté en silence au dépouillement du ministère par Chakib Khalil dont ils étaient de proches collaborateurs ? En cautionnant ces actes criminels par leur maintient à leur postes, ils sont forcément complaisants ou complices car on ne peut pas croire que des cadres aussi respectables acceptent de garder le silence avec la conscience tranquille et aussi froidement. Ils savent pertinemment que sous cette gestion de la rapine et du vol caractérisé, les prix à la consommation électrique ont illicitement augmenté au détriment d'une population qui est encore quotidiennement menacée sans vergogne. Jusqu'à présent, la facturation de la consommation de l'électricité et du gaz n'obéit à une aucune réglementation puisqu'elle se pratique selon un forfait concocté dans des laboratoires que seuls eux connaissent. Est-il humain d'adresser des factures dont le montant dépasse la moitié des beaucoup de salaires et qu'en cas de réclamation, on exige le payement comme préalable à toute contestation tout en reprochant au plaignant de posséder un téléphone portable ou un climatiseur. Franchement, ça suffit et il est souhaitable que la population s'organise pour refuser de payer ces factures et s'insurger contre ce diktat et ce manque de considération.