Après avoir consommé son divorce avec le MSP, Amar Ghoul a décidé de se débarrasser définitivement de l'étiquette idéologique, indiquant que son nouveau parti n'est pas un parti islamiste. Le Tajamoû amel El-Djazaïr (Rassemblement de l'espoir de l'Algérie) prendra part aux prochaines élections locales prévues en novembre, ont indiqué ses fondateurs. Le premier responsable du TAJ a ajouté que la question de la participation de son parti aux prochaines élections locales sera débattue par la direction nationale. Amar Ghoul a été désigné à titre provisoire à la tête du mouvement et ce, dans l'attente des élections qui auront lieu lors du congrès constitutif programmé pour le 13 septembre. Plusieurs députés et sénateurs issus de différents mouvement ont rejoint le parti, selon Amar Ghoul. En ce qui concerne sa participation au sein du nouveau gouvernement, Amar Ghoul a déclaré qu'il reste toujours au service du pays. Dans l'attente de la tenue du congrès, TAJ a organisé une conférence préparatoire à huis clos en présence d'un millier de délégués représentant l'ensemble des wilayas du pays. Prenant la parole, M. Ghoul a brossé un tableau sur la politique générale du pays avant d'aborder les grandes lignes de son programme. «Au TAJ, on porte l'étendard de l'espoir qui est, pour nous, une devise qui sème l'optimisme et brise le mur du désespoir.» Ghoul a ajouté que son parti considère que tous les Algériens sont des «partenaires». «On n'a ni ennemi ni adversaire en Algérie. On comprend les différences, on respecte l'autre et on valorise les réalisations de tous, en travaillant pour leur promotion sans exclusion ni marginalisation», a-t-il déclaré. Le futur patron de TAJ a salué le projet de réconciliation nationale, soulignant que «le processus doit se poursuivre pour ne plus revenir aux années de sang et de destruction». Il a également insisté sur la valeur du travail, indiquant que la devise de son parti est : «Beaucoup de travail, peu de discours.» S'adressant aux jeunes, M. Ghoul a indiqué que la jeunesse est la véritable richesse du pays. Selon un membre du parti, TAJ compte des militants venant de différents partis politiques du pays, des députés indépendants et de simples citoyens. Le nouveau parti est un mouvement ouvert à toutes les composantes de la société algérienne, «qui œuvre à mobiliser toutes les forces vives de la nation en vue de semer l'espoir et de construire une Algérie unifiée, prometteuse et avant-gardiste», selon ses fondateurs. Dans le passé, Amar Ghoul a gagné la confiance d'une certaine frange de la population pour son travail et son sérieux. En revanche, il est «méprisé» par d'autres en raison de son appartenance à un mouvement qui instrumentalise la religion à des fins politiques. Ainsi, après avoir divorcé avec son ex-mouvement tout en se débarrassant de l'étiquette de l'islamisme, Amar Ghoul veut rassembler l'ensemble des couches démocratiques en mesure de bâtir un grand parti qui dira certainement son mot lors des nouvelles échéances politiques.