La mise en œuvre du plan national santé en milieu éducatif a été examinée, mardi à Alger, par le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, et le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, lors de la 1re journée régionale centre pour le développement de la santé en milieu éducatif. A cette occasion, M. Ould Abbès a plaidé pour que cette journée «engage une nouvelle étape» de développement de la santé en milieu éducatif et «conforte l'approche intersectorielle comme axe stratégique» pour promouvoir et préserver la santé des enfants et adolescents en scolarité. Il a souligné qu'à travers le plan national de santé en milieu éducatif, l'un des objectifs recherchés est de «renforcer le partenariat avec les secteurs universitaire et de la formation professionnelle». M. Ould Abbès a précisé que ce plan de dix ans (2012-2022) traite une population «jeune et vulnérable» comprenant 8,6 millions en santé scolaire, 1 million en santé universitaire et 500 000 en santé en milieu de formation professionnelle, soit un peu plus de 10 millions de personnes, environ le quart de la population algérienne. Il a mis l'accent sur l'importance d'assurer un suivi sanitaire de cette frange de la population «notamment en matière de prévention et de protection de la santé», notant que les «effets positifs» de ce suivi sur l'élève et l'étudiant sont «avérés». Pour le ministre de la Santé, «il s'agit du meilleur investissement pour la promotion et la protection de la santé en général». Ainsi, il a précisé que dans le domaine de la santé scolaire et buccodentaire, des résultats «appréciables» ont été enregistrés au plan quantitatif, notamment en matière de couverture sanitaire et de couverture vaccinale, soulignant que ces résultats «doivent être consolidés en vue de permettre le passage à un stade qualitatif de la santé scolaire en répondant au mieux aux besoins des enfants et adolescents scolarisés». Au plan des moyens matériels et humains, il a fait état de l'existence de 1 782 unités de dépistage et de suivi (UDS), au sein desquelles exercent 2 260 médecins, 2 023 chirurgiens dentistes, 1 365 psychologues et 2 510 paramédicaux. II a invité les médecins recrutés par les œuvres universitaires à «agir de concert avec les personnels du secteur de la santé». S'agissant des universités, il a précisé qu'en terme d'infrastructures, il existe 292 unités de médecine préventive, avec des effectifs de personnels de santé estimés à 1 217 qui «doivent être renforcés et participer, a-t-il dit, de manière plus engagée à la prévention et à la promotion de la santé physique et mentale». Pour sa part, Boubekeur Benbouzid a indiqué que la santé scolaire s'est développée de manière «assez bonne» grâce aux efforts déployés au cours des dernières années. Il a relevé, à ce propos, que plus de 60% des élèves, tous cycles confondus, bénéficient de la santé scolaire, tandis que les classes cibles, à savoir les premières années de chaque cycle (primaire, moyen et secondaire) «sont touchés à hauteur de 100%».