La Banque d'Algérie communique régulièrement ses avoirs officiels à l'étranger qui n'inclut pas ses réserves en or. Notre pays occupe la 24e place dans le monde en termes de réserves d'or avec 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l'or, publié la mi-août. Si on se réfère au dernier bilan qu'elle avait rendu public établissant, les réserves de change de l'Algérie, or non compris, sont de l'ordre de 182,22 milliards de dollars à fin 2011. En marge de la 36e réunion du Conseil de l'association des Banques centrales africaines, le gouverneur de la BA, Mohamed Laksaci, a indiqué que les avoirs en or de l'Algérie ne figurent pas parmi les critères d'appréciation de la résilience de l'économie face aux chocs extérieurs en raison de la volatilité des prix de ce métal précieux sur les marchés internationaux. Il précisa, en outre, que parmi les réserves officielles de l'Algérie, seules celles de change (devises) sont utilisées actuellement par la BA comme critère d'appréciation de la position extérieure de l'Algérie. Ce choix, explique le gouverneur de la banque d'Algérie, est motivé par le fait que les avoirs en or risquent des fluctuations engendrées par la volatilité des prix de ce métal, et ce, dans le cas où ils sont considérés comme facteur de résilience de l'économie du pays face aux chocs et crises exogènes. C'est une mesure préventive en quelque sorte prise par la BA. Le gouverneur a par ailleurs déclaré que «dans le cas de l'Algérie, l'or est comptabilisé par la BA au prix historique. C'est vrai nous avons un niveau d'avoirs extérieurs en or appréciable et quand nous parlons de résilience de l'économie par rapport à l'extérieur nous prenons le critère réserves officielles de change, or non compris». Concernant l'acquisition de nouvelles réserves en or, M. Laksaci a affirmé que dans ce contexte de crise financière ce métal précieux conforte la Banque d'Algérie comme seule valeur refuge pour les investisseurs. Soutenant «si nous comptabilisions l'or, nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des prix de l'or. En réalité nous n'avons pas besoin d'ajouter l'or dans nos réserves de change pour dire que la position extérieure est appréciable». M. Laksaci a cependant, précisé que les réserves en or sont comptabilisées dans le bilan des avoirs extérieurs de l'Algérie mais sans en avancer leur valeur. «Dans le bilan d'une Banque centrale, les réserves en or et en devises sont comptabilisées dans les avoirs extérieurs et constituent la garantie de la monnaie nationale émise en vertu de la loi sur la monnaie et le crédit», a-t-il conclu.