Les Algériens aiment le sport. Ils sont presque tous sportifs pour avoir pratiqué une discipline ou pour être encore à son écoute. Mais beaucoup de disciplines ont échoué dans leurs parcours. Dommage pour le sport qui perd quelques longueurs d'avance. Les motifs évoqués ça et là, ne justifient pas ces reculs. Pourtant, tout le monde a compris que sa marche et son développement dans toute nation obéissent à un certain nombre de critères, voire d'exigences et en premier lieu, aux finances et bien entendu aux infrastructures qui constituent l'indispensable espace pour lui garantir sa promotion. Mais que s'est-il donc passé depuis des années ? Pourquoi ces échecs et pourquoi une attention particulière à un sport et pas à un autre. Pourquoi cet intérêt à l'un et pas à l'autre ? Dans les discours des uns et des autres, on ne manque pas de rappeler que l'option vitale est celle de travailler l'image du pays et les bons résultats ne peuvent qu'être la digne preuve. Mais, beaucoup de perte de temps hélas. Récemment encore, des conférences de presse au retour des Jeux olympiques de Londres se sont tenues pour exposer les motifs des échecs et surtout apporter des mises au point, mais ce sont des déclarations qui n'ont pratiquement pas contribué à améliorer l'état des lieux qui ont volé. C'est presque l'essoufflement avec des disciplines qui se cherchent et qui n'arrivent pas à faire bonne figure devant des pays qui n'ont presque rien pour se préparer mais qui repartent avec des médailles. Forcément, dans ces conditions, il ne peut y avoir de développement et encore moins de progrès tout juste susceptibles de permettre la pratique d'une discipline sportive. Lorsqu'il y a panne du sport, il y a stagnation et régression au niveau des résultats internationaux, et ce ne sont pas les sportifs sur le terrain qu'il faudra blâmer. Et aujourd'hui, le mouvement sportif quittera ces sentiers battus pour faire la différence, faire sa propre mutation avec le nouveau gouvernement. Les Jeux paralympiques qui se déroulent actuellement à Londres sont une référence exceptionnelle. Les athlètes attendaient les encouragements du nouveau ministre comme nous l'avions écrit récemment, ce qui n'a pas tardé à se faire et ce, lors d'une sympathique réception organisée au salon d'honneur du complexe olympique Mohamed Boudiaf en compagnie des membres du Comité olympique algérien (COA), des présidents des fédérations et des médaillés olympiques algériens. Une occasion pour mettre à terre les incompréhensions et se mettre au travail sous la houlette du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports Mohamed Tahmi qui s'est d'ailleurs fixé comme objectif de «poursuivre la concrétisation des grands projets qui nécessitent beaucoup d'efforts en ouvrant des écoles sportives spécialisées et en formant les jeunes talents». Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports veut aussi «former et recycler les cadres pour leur permettre d'affronter les développements que connaissent les sports mondiaux». Il s'est fixé également l'objectif de «développer les activités sportives à tous les niveaux, à commencer par le primaire jusqu'à l'université, en passant par le sport pour tous et le sport de proximité». Le ministre, préoccupé par une situation qui s'est fragilisée depuis, s'est engagé à veiller au «respect et à l'application des décisions émises par les organes compétents en cas de litiges». Sur un autre registre, le ministre a invité les différentes fédérations à présenter leurs bilans sur la participation algérienne aux derniers Jeux olympiques 2012 à Londres, au cours desquels, l'Algérie a remporté une seule médaille d'or, pour pouvoir mettre sur pied une politique d'avenir concernant les prochaines participations algériennes aux compétitions internationales. Enfin, le ministre a appelé tous les concernés à «poursuivre le travail sans marginaliser ou exclure quiconque dans le but de promouvoir le sport algérien à même de rivaliser avec les pays développés», félicitant au passage les médaillés algériens aux Jeux paralympiques 2012 de Londres. Voilà un signe réconfortant pour nos athlètes qui continuent à faire la différence entre les jeux d'hier, ceux d'aujourd'hui et ceux de demain.