A l'approche des élections américaines, chaque candidat mise sur le cheval sioniste. Mitt Romney avait auparavant effectué un voyage à Tel-Aviv pour décrocher la «bénédiction» des rabbins sionistes tout en leur promettant qu'il serait partant pour une aventure militaire contre l'Iran. De son côté, Barack Obama tend de rattraper les quelques longueurs que lui a disputées son rival immédiat. Alors, que faire ? Récemment, il a exigé des démocrates qu'ils fassent référence à Jérusalem, «capitale d'Israël», et à Dieu dans leur programme de gouvernement dont une version amendée a été adoptée mercredi dernier. Rien d'original puisqu'en 2008, le programme démocrate diffusé lors de la convention nationale de Denver (Colorado, Ouest) affirmait que «Jérusalem est et restera la capitale d'Israël». Ce changement est intervenu à la dernière minute dans la foulée des critiques grandissantes de la part des congressistes démocrates qui ont indiqué que la phrase d'Al-Qods, qui a figuré dans le programme de 2008, a été supprimée du programme de 2012. «Le président Obama reconnaît Jérusalem comme la capitale d'Israël et notre programme de gouvernement devrait aussi le faire», avait déclaré en séance le gouverneur de l'Ohio, Ted Strickland, qui préside la commission en charge de la rédaction du programme, en présentant aux délégués un amendement incluant ces deux références au programme. Cette décision vient tardivement si l'on se réfère aux propos du président de la Knesset, Réouven Rivlin. Ce dernier, cité par le journal israélien The Jerusalem Post, a déclaré : «Je n'ai pas de doute que le président Obama a réintroduit cette phrase de son programme électoral pour des considérations politiques et électorales vu les critiques acerbes qu'il a subies en Israël et aux Etats-Unis». Cela étant, ce qui semble chagriner les sionistes et motive leur répulsion vis-à-vis d'Obama, c'est qu'il a été un obstacle à la réalisation d'un de leurs phantasmes, à savoir frapper l'Iran. C'est ce qui, d'ailleurs, a rendu furieux Netanyahu. «Netanyahu est furieux et frustré par la position actuelle des Etats-Unis, qui, à son avis, manquent d'esprit de décision et de clarté dans la prévention de la menace nucléaire de l'Iran», a déclaré le président du Comité spécial sur le renseignement de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Michael Rogers, après une réunion avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem. Quelle alternative, alors ? Certaines sources avancent que «Benjamin Netanyahu, le Premier ministre canadien Stephen Harper et Mitt Romney, candidat républicain à la présidence, auraient conclu un accord pour battre Barack Hussein Obama, que le Premier ministre israélien déteste. La première phase consistait à voir le Canada de Stephan Harper fermer son ambassade en Iran et en expulser les diplomates iraniens. Benjamin Netanyahu, quant à lui, déclenchera la campagne de bombardement des centrales nucléaires iraniennes, pour ne pas dire la guerre contre l'Iran, avant les élections américaines du 6 novembre». Cela dit, les carottes semblent cuites pour Obama quand on sait l'influence du lobby sioniste aux Etats-Unis.