Indirectement ou directement pour certains, si Bernard-Henri Lévy n'avait pas existé, ou s'il s'était occupé de sa philosophie au lieu de se découvrir une âme de faiseur de chute de régimes arabes et de guerre civile dans les pays arabes, l'ambassadeur américain serait encore vivant. Si la solution politique avait été préférée à la solution militaire, l'ambassadeur américain serait certainement vivant encore. Kadhafi serait parti sous une forte pression arabe, il n'y aurait pas eu de guerre civile ni d'Al-Qaïda, ni d'armes en direction du Sahel. L'ambassadeur américain assassiné ? Voir du côté de Bernard-Henri Lévy. Guerre civile en Libye ? Voir du côté de Bernard-Henri Lévy. Le terrorisme renforcé dans la région sahélo-saharienne par un armement de qualité et en quantité ? Voir du côté de Bernard-Henri Lévy. Des morts supplémentaires dans cette région ? Voir du côté de Bernard-Henri Lévy. L'assaut donné contre le consulat américain suivi de l'assassinat de ses occupants démontre que le pouvoir politique libyen ne contrôle pas toutes les populations, toutes les régions et, surtout, les seigneurs de guerre. Bernard-Henri Lévy y est sûrement pour quelque chose, car c'est grâce au parachutage des armes françaises pour les populations de jeunes, regroupées en milices, qu'est soustraite une partie des territoires au contrôle des forces de sécurité. Là encore, il faut voir du côté du grand stratège de guerre qu'est Bernard-Henri Lévy. Si l'assassinat du dictateur Kadhafi ne hante peut-être pas des consciences, par contre, celle de l'ambassadeur américain devrait hanter celles de ceux qui ne se sont souciés que de la chute de celui-ci et pas de l'incapacité du pouvoir politique et des forces de sécurité à sécuriser tout le territoire libyen.