Selon Mustapha Haouchine, directeur de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'université algérienne a accueilli pour la rentrée 2012-2013, 253 905 nouveaux bacheliers. 80% sont inscrits en LMD (licence-magister-doctorat), quelque 10% dans les filières classées «excellence», 1,5% dans les classes préparatoires, plus de 3% dans les écoles normales (destinées à former pour les cycles d'enseignement) et plus de 4% dans les sciences biomédicales. Il a tenu à préciser que par «classes préparatoires» il ne faut pas comprendre «tronc commun». Il a auparavant rappelé que la réforme mise en œuvre dans l'enseignement supérieur est basée sur une étude du système universitaire et de sa fonction dans le développement du pays. Elle est bâtie, dit-il, sur le principe de «former utile», une formation qui répond aux besoins de l'économie. Dans la réforme, l'étudiant, l'enseignant, l'administration universitaire et les entreprises sont acteurs dans la formation. L'université est au service de l'économie, insiste-t-il. Il existe, fait-il savoir, une commission nationale d'habilitation pour la formation, constituée par l'université et les entreprises. M. Haouchine souligne que l'université est un secteur formateur, et non pas de création d'emplois. Elle forme et fait de la recherche pour le développement du pays, ajoute-t-il. Des interfaces existent entre l'université et les entreprises, fait-il savoir. Il rappelle qu'à l'intérieur de l'université, il y a des incubateurs et des pépinières d'entreprises, l'université forme aussi des créateurs d'emplois. La problématique de fond, c'est que les secteurs utilisateurs doivent absorber le produit de la formation. Concernant les infrastructures, M. Haouchine fait remarquer que le principe de base est que toutes les régions du pays bénéficient de la même façon des avantages de l'Etat, et, ajoute-t-il, la présence de l'université est un facteur déterminant pour le développement local, car il s'agit de construire la société du savoir. Il rappelle que la carte universitaire basée sur le schéma national de l'aménagement du territoire a pour horizon 2025. On sait que le programme quinquennal 2005-2009 a déjà permis d'élargir le réseau universitaire à plusieurs wilayas, de promouvoir des centres universitaires au rang d'université, de créer les écoles nationales supérieures et de hisser le niveau des œuvres sociales en termes d'hébergement et de transport. Premier du genre, ce programme quinquennal a été caractérisé par la mise en place d'une stratégie de développement des structures universitaires pour la réalisation de 21 nouveaux pôles et le renforcement des capacités d'accueil de nombre d'universités et de centres universitaires outre la réalisation de nouvelles structures et l'élargissement du réseau universitaire aux 48 wilayas.