Précision n «Il y avait juste un problème d'information et de communication puisqu'il s'agit d'un nouveau système». C'est l'explication donnée par le directeur de l'enseignement supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à propos des rumeurs faisant état d'un éventuel abandon des écoles préparatoires qui offrent l'accès aux grandes écoles. Mustapha Haouchine a affirmé en effet qu'«il n'y a pas un abandon» de ces écoles car elles constituent un des objectifs du ministère. «Le système des classes préparatoires et des grandes écoles est un système bien structuré qui a été mis en place pour viser l'excellence. Notre objectif à travers ce système est de former l'élite. Il permettra à l'enseignement supérieur de se hisser au plus haut niveau. Mais il faut dire qu'il y a un programme d'information qu'il faut faire», a-t-il indiqué. Interrogé sur l'arrêt d'un certain nombre d'écoles notamment à l'ouest du pays, M. Haouchine, qui intervenait jeudi matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, a souligné qu'il s'agit uniquement de «préoccupations» posées par des étudiants. «Le système des classes préparatoires est une nouvelle culture et de nouvelles pratiques pédagogiques. Un nouveau système est toujours accueilli par des résistances. Il faut expliquer à nos étudiants que c'est un système qui a été mis en place pour que les meilleurs bacheliers restent en Algérie et aient accès à une formation de haut niveau qui répond aux standards internationaux et dans leur pays», a-t-il dit. Et d'ajouter que ces écoles préparatoires «ne sont pas versées dans le système LMD». M. Haouchine a rappelé que l'année passée, 04 écoles préparatoires, dédiées aux meilleurs bacheliers, ont été ouvertes à travers plusieurs wilayas du pays et cinq autres cette année. Le but est, selon lui, d'offrir à ces bacheliers une formation de qualité dans les meilleures conditions pour leur permettre de s'inscrire dans les grandes écoles. Sur un autre plan, M. Haouchine est revenu sur la réforme de l'enseignement notamment le système LMD et les critiques qu'il a suscitées. «Nous sommes dans un monde moderne, celui de la vitesse. En trois ans nous pouvons faire beaucoup dans un système d'enseignement supérieur performant, et c'est ce que nous voulons mettre en place. En trois ans, nous pouvons former des étudiants qui répondent à un certain nombre de critères. Nous ne raisonnons pas en termes de durée de la formation mais en termes d'objectifs. Nous voulons satisfaire les besoins des entreprises», a-t-il dit, en guise de réponse aux critiques de ce système. M. Haouchine estime que l'université doit s'adapter à la réalité d'aujourd'hui qui est imposée par la mondialisation. Cette dernière exige une économie performante et compétitive. Et pour cela, explique-t-il, il faut maîtriser le savoir et la technologie.