Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mohamed Himour, directeur général du Domaine national, a rappelé que plus de 100 000 ha ont été octroyés aux investisseurs par l'Etat en tant que pourvoyeur principal du foncier dans le cadre de l'activité économique de manière générale. En retour, fait-il remarquer, les résultats enregistrés étaient loin d'être atteints en termes de création d'emplois, de résorption du problème du logement, de réduction de la facture d'importation, d'acquisition et de transfert de technologie, etc. Ce grand décalage entre l'effort de l'Etat et les résultats a poussé, selon M. Himour, les pouvoirs publics à être plus prudents et plus vigilants dans l'octroi de ce foncier qui constitue, dit-il, une ressource non renouvelable. Il y a estime-t-il, un problème de gestion des zones aménagées, des zones d'activités, des zones d'expansion touristique où, fait-il observer, on a constaté des constructions totalement incompatibles avec la destination de ces sites. Il reconnaît qu'il y a insuffisance d'offre foncière pour l'investissement, d'où, ajoute-t-il, la décision de mettre sur le marché à disposition des investisseurs, tous les actifs résiduels des entreprises publiques dissoutes (300 hectares), les actifs excédentaires des EPE (600 ha) ainsi que la décision de créer 42 zones industrielles dont la gestion a été confiée à l'Aniref (Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière). Aménagement de nouveaux sites industriels L'Aniref et la direction générale du Domaine national viennent en effet de signer une décision pour aménager 42 sites en zones industrielles. La mise en œuvre de ce mandat va permettre à l'Aniref d'accéder aux différents sites en vue de leur aménagement en zones industrielles. Ces sites vont permettre de dégager sur les cinq prochaines années 9 572 hectares de terrains aménagés. L'objectif de cet accord est de diminuer la tension qui s'exerce actuellement sur le marché du foncier destiné à l'investissement. Ces futures zones industrielles, qui couvrent 34 wilayas du nord, des Hauts-Plateaux et du Sud du pays, sont principalement localisées le long des grands axes structurant, à savoir l'autoroute est-ouest et la future rocade des Hauts-Plateaux. Il reste que, pour M. Himour, malgré les mesures incitatives prises par le gouvernement, il n'y a toujours pas d'engouement à aller investir hors des grandes villes.