Les relations entre la Chine et le Japon ont continué lundi de s'envenimer, la presse officielle chinoise brandissant la menace de sanctions économiques si la querelle autour d'un archipel revendiqué par les deux puissances asiatiques s'éternisait. De grands groupes japonais implantés en Chine ont suspendu certaines de leurs activités, de nombreuses écoles nippones, notamment à Pékin et Shanghai, ont fermé leurs portes pour la semaine et la crainte s'est installée au sein de la communauté des 56 000 expatriés japonais après un week-end de violences antijaponaises dans plusieurs villes de Chine. Des milliers de nationalistes chinois ont manifesté contre le Japon après l'annonce par Tokyo du rachat à leur propriétaire privé d'un groupe d'îles en mer de Chine orientale que les Chinois appellent Diaoyu et les Japonais Senkaku. Des violences ont éclaté dans au moins cinq villes. Essentiellement dirigées contre les représentations diplomatiques japonaises, elles ont aussi visé des boutiques, des restaurants et des concessionnaires automobiles de marques nippones, comme Toyota et Honda, qui suspendent leur production en Chine pour deux jours à partir d'aujourd'hui mardi.