Le Tadjamou amal Al-Djazaïr (TAJ), ou Rassemblement de l'espoir de l'Algérie, a tenu son congrès constitutif à la coupole Mohamed-Boudiaf, jeudi 20 septembre 2012. Les travaux, qui se sont tenus jusqu'à hier, ont réuni les militants du parti venus des quatre coins du pays. Il semble que toutes les wilayas soient représentées par les congressistes qui étaient environ 2 000, voire plus, si on tient compte du nombre de sympathisants et des invités qui ont fait le déplacement pour assister à l'ouverture de cette importante rencontre précédant la tenue, à huis clos, de celle qui désignera la direction du parti, c'est-à-dire son président, les membres du conseil national composé d'environ 350 membres et le bureau politique qui est doté de 20 membres. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes aux côtés d'Amar Ghoul ; nous avons remarqué aussi la présence de certains représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Après l'écoute de l'hymne national, dans son discours d'inauguration des premières assises du parti, son président a tenu à souligner aux congressistes que TAJ serait présent dans toutes les institutions de l'Etat, également dans les instances élues et exécutives pour s'occuper des préoccupations des citoyens dont les intérêts seront placés au dessus de toute autre considération. Il souligne dans la même foulée que TAJ serait un soutien important au programme d'édification du président de la République, principalement en ce qui concerne la politique menée depuis plus d'une décennie dans le cadre de la réconciliation nationale. L'unité du pays, la cohésion nationale, le rapprochement des citoyens de leurs dirigeants, l'intérêt national, l'intérêt général seront des axes directeurs pour le nouveau parti qui compte bien, dans la perspective de la construction d'une société cohérente, inclure prioritairement les jeunes et les femmes dans l'effort d'édification, estimant que ces deux catégories de la population sont des sources de richesses intarissables. Pour y parvenir, Amar Ghoul, en tribun manipulant parfaitement la langue arabe, n'a pas manqué de relever dans son intervention que sans la construction d'un Etat de droit ou son parachèvement, sans les libertés démocratiques et une bonne gouvernance, il n'était point aisé d'espérer tirer des bénéfices à la hauteur des investissements faits dans notre économie. Ghoul a mis en exergue la volonté de son parti d'œuvrer à la fondation d'une économie forte, diversifiée, et surtout concurrentielle, une économie génératrice d'emplois et de plus values dans toute sa composante. Ghoul est pour l'essor d'une économie garantissant la justice sociale, la stabilité sociale, la sécurité alimentaire et énergétique, et pour la construction d'un cadre environnemental sain et moderne. Ghoul, en fin connaisseur des dossiers épineux et en même temps lourds caractérisant les crises du logement et de l'emplois touchant plus particulièrement les jeunes, a affirmé que leurs prises en charge sera une préoccupation pour lui et son parti de tous les instants. Prioritairement dans son agenda, il a cité le règlement, ou du moins une forte atténuation, des pressions qu'exercent les demandeurs d'emploi, ou de logements. Sans oublier de rendre ses lettres de noblesse au service public dans les domaines de la santé, de la justice, et offrir aux Algériens la possibilité d'évoluer dans un meilleur cadre de vie. Evoquant les valeurs morales, le président n'a pas tergiversé en soulignant qu'elles étaient un principe intouchable, parmi les autres principes auxquels est attaché son parti. Enfin, en ce qui concerne les prochains rendez-vous électoraux, Ghoul et son état major se préparent pour réaliser un score qui devrait être remarquable, au moins à Alger où Ghoul avait cartonné le 10 mai dernier. Pour y arriver, Ghoul mise sur un rassemblement de l'électorat le plus large que possible, puisqu'il souligne «qu'il est pour l'édification d'une société cohérente, où la différence est source de richesse et non de faiblesse, face aux mutations politiques et sociales, ainsi qu'aux mutations se déroulant au plan international». Ainsi, les acteurs qui ont contribué à créer ce nouveau parti pensent qu'il est temps de chercher une transition politique qui ne serait pas basée sur les différences idéologiques, ce qui ne peut conduire qu'à des impasses, mais plutôt sur des principes où la concurrence politique serait une synergie pour consolider l'effort de développement de l'Algérie dans tous ses compartiments.