Amar Ghoul a été plébiscité, tard dans la soirée du vendredi, président de «Tadjamoû Amel el Djazaïr» (TAJ-Rassemblement de l'espoir de l'Algérie), lors du congrès constitutif de cette nouvelle formation politique. Lors d'un congrès de trois jours, dont les travaux ont débuté jeudi, avec la participation de 2 000 congressistes, le parti de M. Ghoul, ancien cadre du MSP, et actuel ministre des Travaux publics, s'est doté des structures organiques internes, notamment un conseil national de 350 membres qui devaient élire, à leur tour, les 20 membres du bureau politique. Cette formation politique bénéficie, à sa création déjà, d'un «bonus» de 40 députés et une dizaine de sénateurs, transfuges de partis existants dont, notamment, le MSP. Cela incitera nombre d'observateurs à faire un parallèle - à tort ou à raison- avec le RND, qui avait, à sa création, drainé nombre de cadres du FLN. À l'ouverture du congrès, M. Ghoul, a énoncé les idées fondatrices de son parti, affirmant que TAJ œuvrait à participer «efficacement» à la prise en charge des préoccupations des citoyens de manière à placer leurs intérêts et ceux du pays «au-dessus de toute considération», soulignant le soutien de son parti au programme du président Bouteflika, notamment en ce qui concerne la réconciliation nationale. Le parti place la cohésion et l'unité de l'Algérie parmi ses priorités, a indiqué M. Ghoul, qui a ajouté que la nouvelle formation politique «travaillera avec tous les partis et classes politiques dans le cadre de la concertation, de la coopération et de la solidarité en vue de préserver l'unité, la stabilité et la force de l'Algérie». Il a précisé à ce propos que son parti «veillera à combler le fossé existant entre les citoyens et l'Administration et à faire prévaloir l'intérêt général et l'intérêt national», soulignant que la priorité sera accordée aux jeunes et aux femmes. Selon les initiateurs de cette formation politique, TAJ est un «parti national rassembleur et ouvert sur toutes les composantes de la société algérienne et oeuvre à la mobilisation de toutes les forces vives islamiques, nationalistes et démocratiques pour une Algérie unifiée, prometteuse et pionnière». La création du parti a été dictée par le besoin de mettre en place «un nouvel espace politique rassembleur», d'«instaurer une concurrence politique loyale», d'«intégrer le processus du changement pacifique et de contribuer à la prise en charge des préoccupations des citoyens». Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait autorisé le parti à tenir son congrès le 10 septembre dernier. R. I.