Le tribunal d'Hussein-dey a rendu son verdict dans l'affaire relative à la marche organisée le 25 mai à Kouba. Les accusés au nombre de 37 dont le fils d'Ali Belhadj sont poursuivis pour troubles à l'ordre public et attroupement illégal. Les mis en cause ont été relaxés après le «non-lieu» qui a été prononcé à leur encontre. L'affaire remonte au 25 mai 2012, lorsqu'une manifestation a été organisée après la prière de vendredi, à Kouba, sur les hauteurs d'Alger. La manifestation fut dispersée par les forces de l'ordre avant que 37 islamistes ne soient interpellés. Afin d'influencer les magistrats, les islamistes ont pris d'assaut la salle d'audience du tribunal à leur tête l'ex-chef du parti dissous, l'islamiste Ali Belhadj. Pour leur défense, les mis en cause ont indiqué qu'ils n'ont pas organisé une manifestation expliquant qu'ils avaient marché dans le calme à partir de la mosquée d'Al- Wafa Bil Ahd située à Kouba en direction de la mosquée «Haï el-Jabel» pour écouter l'habituel prêche de Ali Belhadj. Pourtant les faits étaient tout autres et les preuves matérielles ont été fournies par les partisans des accusés eux-mêmes. Le même jour et après la marche, les islamistes ont mis en ligne sur Youtube les vidéos-cassette et les photos de l'événement. Il suffit de visionner les séquences et de voir les images pour constater que la marche a été organisée pour réclamer la dissolution de la nouvelle APN, élue le 10 mai 2012. A travers la vidéo, les islamistes ont scandé des slogans de l'ex-FIS, « Es sounna et le Coran rentreront au Parlement», « On ne veut ni charte, ni Constitution mais les paroles de Dieu et son prophète» ou encore «Ô Ali ! Ô Abbès ! Al jabha rahi labesse». Il en est de même pour les photos où les manifestants ont brandi des pancartes réclamant le retour de l'ex-parti dissous et l'application de la chariaâ à l'Assemblée nationale. La manifestation a été dispersée, par les forces de l'ordre. Ali Belhadj, n°2 de l'ex-FIS était au premier rang et a été également arrêté par la police. Les PV de police et les preuves présentées par les services de police n'étaient certainement pas suffisants pour le juge qui a décidé de relaxer l'ensemble des accusés. «C'est vraiment regrettable, cet état de fait ne pourrait qu'encourager l'anarchie dans notre pays», a indiqué un habitant du quartier à la sortie de l'audience. Nous n'avons pas pu vérifier si le procureur va faire appel ou non ? «On ne peut pas communiquer ce genre d'information par téléphone», nous a répondu un greffier au niveau du bureau du procureur.